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es chambres d’agriculture de Gironde et de Dordogne ont réalisé plusieurs études sur le lavage des cuves et barriques en terme d’efficacité, de consommation en eau et de pollution des eaux rejetées. Les cuves inox recuit brillant ou électropolies offrent de bons résultats et les rince-fûts à eau chaude sous pression sont intéressants pour les barriques. Les cuves inox doivent une bonne partie de leur succès à leur facilité de nettoyage. Mais il y a inox et inox. Selon le type de finition et de traitements de surface, le nettoyage varie en terme de consommation d’eau et de quantité de particules rejetées. Les chambres d’agriculture de Gironde et Dordogne ont mené une étude sur des cuves de 2 hl neuves en inox de différentes qualités : finition glacée de laminage à froid décapé, finition recuit brillant, plus lisses, et électropolissage.
Si pour le lavage au jet, les volumes d’eau nécessaires sont similaires entre les trois cuves de différentes qualités d’inox, les cuves de finition recuit brillant et électropolies demandent moins d’eau chaude pour leur détartrage que la cuve inox finition glacée de laminage à froid décapé (codifiée 2B). Celle-ci présente beaucoup plus de dépôts dans les eaux de lavage, car les particules adhèrent plus facilement à ses parois. Les eaux de lavage des cuves en recuit brillant et électropolie sont deux fois moins polluantes que celles de l’inox 2B, selon l’étude : “la faible adhérence des particules aux parois des cuves recuit brillant et électropolie permet leur élimination avec les bourbes ou les lies”.
L’inox électropoli : le plus économe Dans le cadre de l’étude, 200 mesures et observations ont en outre été réalisées dans des chais de particuliers sur le lavage au jet de cuves de 50 à 600 hl en béton, bois, époxy, fibre de verre, inox 2B et électropoli. Le volume d’eau utilisé entre les différentes cuves varie d’1 à 4. Le lavage des cuves béton et bois nécessite 133 L et 107 L d’eau pour 100 hl et doit être suivi d’un détartrage. Sur les cuves béton recouvertes d’époxy, les particules adhèrent fortement mais sont faciles à décoller, moyennant 108 L d’eau /100 hl pour les nettoyer.
L'étude comparative conduite par les Chambres d'Agriculture de Gironde et Dordogne montre que la cuve inox de finition "recuit brillant" ou "électropolie" est la cuve la moins demandeuse en eau chaude pour le détartrage et la moins polluante (© Viti-net) Les cuves en fibre de verre présentent une résistance au décollement moyenne : le volume d’eau utilisé n’est que de 65 L/100 hl. Soit moins que la cuve en inox 2B (101 L/100 hl). Les cuves inox électropoli paraissent les plus économes en eau (34 L/100 hl) et leurs eaux de lavage sont les moins polluantes : 672 g de flux de pollution pour 100 hl contre 2 394 g pour les cuves époxy et 1 808 g pour les cuves bois.
Les cannes de lavage : plus gourmandes en eau
Les chambres d’agriculture de Gironde et Dordogne ont également étudié les modes de lavage de barriques. Des mesures ont été relevées lors de 90 opérations de lavage dans 21 chais, après le premier soutirage et durant tout l’élevage pour certains modes. Il apparaît qu’un rince-fûts alimenté en eau chaude consomme deux fois plus d’eau en moyenne qu’un rince-fût à eau froide. Mais cette forte consommation peut-être ramenée à celle du rince-fût eau froide (27 L/barrique) si on opte pour un rince-fût à eau chaude sous pression. Pour l’efficacité de nettoyage, il convient de privilégier l’eau chaude qui permet d’éliminer plus de tartre et de particules (28,8 g de matières en suspension rejetées/barrique pour un rince-fût eau chaude contre 18 g pour un rince-fût eau froide). La pollution des eaux rejetées est alors supérieure à celles émises avec uin rince-fût eau froide, qui n’élimine que les lies, mais l’impact sur l’environnement peut là encore être diminué avec un rince-fût eau chaude sous pression. Selon l’étude, “les rince-fûts à eau chaude sous pression allient efficacité et économie d’eau. “
Faciles à utiliser car elles ne demandent pas de déplacement de barrique, les cannes de lavage sont aussi très performantes dans le décollage du tartre et des particules quand elles sont à eau chaude sous pression (44,9 g de matières en suspension rejetées par barrique, contre 30 g pour un rince-fût eau chaude sous pression). Elles sont cependant peu économes en eau (57,3 L /barrique contre 26,3 L/bq pour le rince-fût eau chaude sous pression). “L’absence de mireur sur les cannes eau chaude sous pression peut expliquer cette différence” indique l’étude, qui conseille d’utiliser des mireurs ou minuteurs pour adapter la durée du lavage aux besoins réels.
Les cannes de lavage peuvent aussi conduire à rejeter des eaux très polluées si les fûts ne sont pas vidangés au préalable ou si les lies n’ont pas été pompées au maximum. Une précaution qui vaut aussi pour les rince-fûts.
