En 2012, les contrôles mis en place dans le cadre de la campagne nationale de surveillance avaient permis de détecter l’insecte dans l’arc lémanique et dans le Chablais vaudois et valaisan. À l'exception du Tessin et du canton de Genève, le vecteur n'a pas été détecté dans les autres régions viticoles de Suisse.
Le vignoble de la Suisse : au sud-ouest, les vignobles des cantons de Genève, de Vaud et du Valais. ©Lycée viticole de Champagne)En 2013, les contrôles se sont limités à la Suisse romande et ont porté sur des vignes situées dans des zones en principe épargnées par S. titanus mais proches de régions colonisées par l'insecte. Pour la première fois, quelques individus ont été observés en Valais central dans les régions de Fully, Sion et Sierre. « Ces nouvelles données confirment la lente expansion de l'insecte en Suisse romande, qui aura mis 17 ans pour gagner le Valais central depuis Genève », commente l'Agroscope de Changins dans son communiqué. Sur l'arc lémanique, les contrôles ont aussi permis de détecter sur la cicadelle pour la première fois dans les communes de Mont-sur-Rolle et d'Aubonne.
Pour rappel, à l'exception du Tessin et de la vallée du Misox (GR), la Suisse a, dans le contexte phytosanitaire européen, le statut de zone protégée par rapport à la flavescence dorée. Cela signifie que tout plant et matériel de multiplication de Vitis ne peut être introduit dans cette zone qu'accompagné d'un passeport phytosanitaire spécial comportant le sigle "ZP-d4", rappelle l'institut de recherche.