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Les coûts d'utilisation des machines à vendanger en Cuma
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Etude
Les coûts d'utilisation des machines à vendanger en Cuma

Par Juliette Cassagnes Le 03 décembre 2013
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Les coûts d'utilisation des machines à vendanger en Cuma
L
e réseau des Cuma a étudié sur un échantillon de 181 machines à vendanger de moins de huit ans, les pratiques d'utilisation et les coûts de revient de ces machines en Cuma. Résultats.
New Holland machine à vendangerNew Holland machine à vendanger (©Terre-net Média)

La Fédération régionale des Cuma du Languedoc-Roussillon vient de publier une étude consacrée aux coûts d’utilisation des machines à vendanger utilisées dans le cadre de Cuma. Les résultats proviennent de 13 fédérations régionales localisées dans des vignobles du sud-est et du sud ouest de la France - Paca, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Charente-Gironde et Maine-et-Loire - et d'un échantillon de 181 machines à vendanger. Ces dernières étant toutes automotrices et âgées de huit ans maximum.

La marque New Holland est la marque la plus représentée au sein du parc des 181 Cuma ayant participé à l'enquête La marque New Holland est la plus représentée dans les Cuma viticoles. (©J Cassagnes)  

Machine à vendanger en Cuma - Détail du calcul du coût de revient :

Pour 100 ha :

- coût de la machine : 129.244 € amorti sur 7,83 ans soit 16.500 € (165 €/ha)

- entretien, réparations (pièces et main d’œuvre) : 3.323 € (33 €/ha, soit 15 % du coût total)

- frais financiers des intérêts d’emprunts : 1.679 € (16,8 €/ha, soit 8 % du coût total)

- Autres charges (assurance, frais dossier) : 800 € (8 €/ha)

=> Soit un total de 22.308 € pour 100 ha, soit 223 €/ha.

Ces machines sont utilisées en moyenne pour une surface équivalente à 100 ha (plantés à 4.162 pieds/ha). Leur coût de revient moyen d’utilisation équivaut en moyenne à 223,5 €/ha, hors carburant, frais de conduite (coût du chauffeur) et frais de transport de la vendange. Le poste principal étant l’amortissement de la machine (165 €/ha, soit 73 % du coût total) (voir encadré pour le détail du coût de revient).

Concernant les frais d’entretien, dont le montant moyen est estimé à 33 €/ha, des écarts importants ont été observés en fonction des zones géographiques, précise l’étude. Les vignobles palissés réduisent les risques de casse et donc l’entretien. La tête de récolte représente, quant à elle, 56 % des frais d’entretien totaux. « Les frais d’entretien augmentent particulièrement à partir de la cinquième récolte, lorsqu'a lieu un renouvellement important de certaines pièces de cette partie des machines », précise l’auteur. Sur ce point, l’étude ne dit pas par contre si les résultats sont homogènes entre les marques…

A partir de années, A partir de la 5eme année, l'entretien ou la réparation de la tête de récolte engendre plus de frais d'entretien. (©FR Cuma LR)Les écarts de coûts d’entretien observés sont aussi liés aux variations de surfaces pour lesquelles les machines sont employées : pour les Cuma qui ont de petites superficies (en dessous de 40 ha), ce coût est nettement supérieur (plus de 100 €/ha), lié à des frais fixes incompressibles et les machines étant sous-utilisées. A contrario, les superficies comprises entre 80 et 100 ha optimisent le ratio coût d’entretien/nombre d’hectares. « Ces surfaces traduisent dans la pratique des utilisations respectueuses de la vigne et de la machine (vitesse de vendange modérée : 4 à 5 km/h) », commentent les auteurs.

Les frais d'entretien sont beaucoup plus importants pour les Cuma ayant de petites surfaces à vendangerLes frais d'entretien sont beaucoup plus importants pour les Cuma ayant de petites surfaces à vendanger - CR: FR Cuma L’enquête s’est ensuite intéressée à la polyvalence de ces machines : seules 22 % d’entre elles sont utilisées pour d’autres taches que les vendanges. Dans ce groupe, on trouve majoritairement (67 %) des machines Pellenc, dont le châssis a, depuis le début, été conçu dans cette optique. Loin derrière, des New Holland (12 %), avec l’arrivée de la gamme VL qui permet une mise en place pratique des outils sur le porteur, et Grégoire (8 %), dont le développement de la polyvalence s’est fait avec l’arrivée de la nouvelle gamme G7-G8.

En grande majorité (63 %), ces machines utilisées en polyvalence le sont alors pour le pré-taillage. « De nombreux utilisateurs reconnaissant pour ce type de travail des débits de chantiers élevés et la performance des équipements proposés par les constructeurs », indique la FRCuma du Languedoc-Roussillon. Sinon, les machines sont utilisées pour les travaux en vert (effeuillage, écimage, épamprage), ou les traitements phytosanitaires (11 %). Si elles sont aussi peu utilisées pour cette dernière tâche, c’est à cause des délais de traitements à respecter, qui fait que les vignerons préfèrent disposer de leur propre matériel, justifie l'organisation. « Bien que très efficace, la démarche de passer à une organisation collective des traitements est lourde d’engagement. Le pas est difficile à franchir, commentent les auteurs. Pourtant, la pulvérisation permet de très bien valoriser la puissance du porteur, mieux qu’avec d’autres outils ».

Enfin, dernière analyse issue de l'enquête : l’utilisation pour des travaux autres que les simples vendanges permet logiquement et de façon conséquente de diminuer le coût de revient de la machine. L’analyse des chiffres sur quatre Cuma du Vaucluse, qui l’utilisent pour du pré-taillage, montre un différentiel d’environ 50 €/ha en faveur de l’utilisation multifonction, par comparaison à l’utilisation de la machine à vendanger uniquement pour cette fonction.


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