L'école du vin de Bordeaux cherche « à faire en sorte
qu'il n'y ait pas d'appréhension mais du plaisir » à
déguster un vin. (© Terre-net Média)
« Notre but est d'arriver à parler du vin de façon décontractée et montrer qu'au sein des vins de Bordeaux il y a de la diversité et de la qualité à découvrir », a-t-il ajouté.
L'école du vin de Bordeaux forme chaque année 6.000 personnes dans la capitale girondine et 50.000 à travers le monde. Elle occupe cette année une place centrale au milieu de la Fête du vin, événement bisannuel visant à assurer la promotion des vins de Bordeaux et qui attire à chaque édition plus de 500.000 personnes.
« L'enjeu pour nous est la transmission de la culture et du savoir sans être pédant. L'objectif est de faire passer des messages de façon moderne et accessible, ne pas s'exprimer avec des grands mots et permettre aux gens de comprendre ce qu'ils ressentent tout en restant ludique », indique Annick Martinez, responsable de l'école du vin de Bordeaux. Selon elle, cet engouement pour les écoles du vin « correspond à une tendance mondiale et touche autant la cuisine que les vins ».
Vendredi après-midi, plus de cinquante personnes participaient à une des sessions de cours. Une formatrice, langage jeune et décontracté, demande d'abord aux participants de décrire le vin à l'oeil, au nez puis à la bouche. Ainsi, elle invite d'abord à sentir le vin sans l'agiter dans le verre puis à sentir une seconde fois après l'avoir fait tourner « pour avoir un deuxième nez ». « Alors vous sentez quoi ? Travaillez par comparaison » dit-elle. « Il existe onze familles aromatiques, les mêmes qu'utilisent les parfumeurs. Vous sentez une odeur fruitée, florale ou boisée ? »
« Ça sent la framboise », répond une personne dans l'assemblée.
« Effectivement, répond-elle, il y a du fruit rouge avec une note végétale de poivron et un peu de boisé. Allez on goûte maintenant ». Installées sous des parasols, souvent jeunes, les personnes s'éxécutent. « C'est comme un plat », dit la formatrice, « ça ne doit être ni trop salé ou sucré mais équilibré ».
Finalement, l'assistance s'accorde à dire qu'en bouche on retrouve les mêmes notes fruitées qu'au nez, quelques touches d'épices et un peu de boisé. « Vous avez dégusté un Côte de Bourg 2009 qui contient 40 % de Merlot, 30 % de Cabernet franc et 30 % de Malbec », détaille la formatrice en fin de session sous les applaudissements.
Ces cours collectifs sont compris dans un « pass dégustation de 18 euros » qui donne accès à treize dégustations de vins blanc, rouges et rosés de Bordeaux et d'Aquitaine. Et le succès est là. « On affiche complet, 5.000 personnes devraient être formées en quatre jours sur une surface doublée », contre 3.400 en 2010, indique Mme Martinez. Dans les stands des différentes appellations ou maisons de négoce, des intervenants de l'école du vin sont également présents pour expliquer la typicité des Médoc, Graves ou Saint-Emilion. L'autre objectif est que les personnes désormais initiées deviennent ensuite des ambassadeurs des vins de Bordeaux. « Lorsque les gens ont mieux compris, ils sont plus à même d'expliquer aux autres ce qui fait la qualité des vins de Bordeaux, les différentes appellations, les différents cépages, et comment on associe le vin avec différents types de cuisine », souligne M. Jumeau.
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