Des vins, conservés depuis plus de 10 ans à Val-Thorens (Savoie) à 2 300 m, d'autres vins vieillis depuis 3 à 5 ans à Saint-Martin de Belleville (1 500 m) seront comparés à des vins identiques vieillis en plaine ou au château. "On sait qu'avec l'altitude, les vins ne vieillissent pas de la même façon, pour des raisons chimiques.
En altitude il y a moins de pression atmosphérique, l'oxygène et l'hygrométrie diminuent, et de ce fait le vieillissement des vins se fait plus lentement et avec plus de finesse, les tanins sont plus fins et le spectre aromatique est plus complexe", a expliqué à l'AFP, Yves Bontoux, directeur de l'office du tourisme de Val Thorens et président du club local d'oenologie.
"C'est intéressant notamment sur les grands Bordeaux, qui ont une capacité de garde, car là ils vont acquérir une complexité encore plus importante que ceux conservés en plaine", a-t-il affirmé. Le jury, composé de 12 oenologues et journalistes spécialisés, présidé par le directeur du guide vin Gault et Millau, Bernard Burstchy, dira si la hauteur profite plus à un cru qu'à un autre.
Les dégustations de 14 vins différents de diverses régions, se feront dans un premier temps en plaine à Moûtiers (400 mètres d'altitude) avec du vin conservé sur place et ensuite autour des meilleures tables de la vallée des Belleville avec les mêmes vins, mais conservés en altitude, afin de marier mets et vins particulièrement remarquables.