L
e verre à la main, Hubert de Montille a tiré sa révérence assez discrètement, comparé à son aura médiatique qui avait tant flamboyé à la sortie du film documentaire Mondovino. De l’homme, les médias retiennent l’incarnation de l’art de vinifier sans artifice et sa défense de la complexité des vins. Mais que reste-t-il de son message 10 ans tout juste après la sortie de Mondovino ? Les vins techniques font désormais partie du paysage; vignerons et œnologues cherchent ainsi à répondre à trois préoccupations majeures, améliorer la rentabilité, intégrer les contraintes environnementales et prendre en compte les attentes de nouveaux consommateurs. On lira avec intérêt les conseils donnés par une journaliste chinoise aux producteurs australiens.La mode est aux bios et biodynamiques, deux labels pris pour l’estampille de la qualité par nombre de consommateurs.… . Vin technique ou vin tendance, deux approches éloignées de la qualité, telle que définie par Hubert de Montille. Celui-ci disait : « Le bio, cela fait une belle vigne, cela garantit la santé des plants. Mais le vin est bon ou pas, qu’il soit bio ou pas. Il s’agit de ne pas faire de bêtise en vinification et le laisser s’élever tout seul ». Un message de patience parfois perdu de vue…