urant les trois jours du Salon Dionysud, a communiqué Inter’Oc largement sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ce système de management de l’entreprise, qui vise à mettre en œuvre les standards de la norme internationale ISO 26000 (seule norme définie par les consommateurs) fait l’objet d’un vaste programme de développement de l’IGP Pays d’Oc. Producteur-négociant dans l’Hérault pour BLB Vignobles, Bruno Le Breton s’est lancé dans ce projet début 2014. « Cela paraissait la suite logique de notre labellisation Haute valeur environnementale niveau 3 que nous avions obtenu en 2013. Nous étions la première entreprise de l’Hérault à l’obtenir. Nous pensions qu’il était possible d’aller plus loin ».
La démarche s’ancre dans une réelle vision, portée par le chef d’entreprise. « Celui-ci doit porter en lui la conviction de l’intérêt d’une telle démarche. Après l’achat de la société en 2008, je me suis très vite posé la question de la pérennité de l’entreprise. Le vin s’ancre dans notre civilisation à travers des valeurs sociales et culturelles. La société évolue et est en demande sur les questions de santé et d’environnement. Le vin doit être en phase avec son temps. Que se passerait-il si le vin se déconnectait de la société, sachant qu’il n’est pas un produit de nécessité ? » S’interroge Bruno Le Breton.
Concrètement, la mise en place de la RSE a surtout coûté du temps à l’entreprise et mobilisé le personnel. « L’investissement financier est sinon assez faible » souligne Bruno Le Breton. Mais, l’entreprise va financer des projets de recherche notamment sur l’irrigation en lien avec le terroir. « Une quarantaine d’hectares de nos vignes sont irriguées au goutte-à-goutte. L’eau utilisée provient de notre forage et est fortement minéralisée. Le projet d’étude vise à savoir si les minéraux de l’eau se retrouvent dans la composition de nos vins ». Autre projet, l’étude de la biodiversité vise à réaliser un inventaire précis de la faune et de la flore et « suivre l’effet de l’évolution des pratiques sur l’introduction de nouvelles espèces et le maintien des espèces endémiques ».
Reste que l’implication du personnel n’est pas forcément chose facile pour tout type d’entreprise, comme l’indique Bruno Le Breton. « Avec une commercialisation moyenne de 1 million de bouteilles par an, nous sommes une entreprise de taille moyenne. Celle-ci est suffisante pour avoir un encadrement technique et administratif capable de conduire le projet de RSE. Celui-ci a, par ailleurs, un effet positif sur l’implication des salariés qui trouvent un intérêt et une implication supplémentaires à la stratégie de l’entreprise».
BLB Vignobles devrait être évalué selon la norme ISO 26000 en mai 2015. Bruno Le Breton espère en faire un élément différenciant sur les marchés, lui qui exporte 95% des volumes produits (essentiellement IGP Oc). Et de remarquer : « en Suède, au Canada, ce type de certification est très demandée ».
[Crédit photo : BLB Vignobles]