e BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne) a lancé en juillet dernier un sondage "on-line", en partenariat avec Vitisphere, auprès de vous, lecteurs. Parmi les répondant, une grande majorité était des vignerons; mais aussi des consultants, négociants ou d’autres acteurs de la filière vitivinicole ont répondu présents. L'ensemble des régions viticoles étaient par ailleurs représentées.
A une très large majorité (79% de votants ont donné cette réponse), vous estimez que l’innovation viticole est importante et sert avant tout à « améliorer la productivité et la rentabilité du vignoble ». En second lieu (67% de votants), elle est primordiale à vos yeux pour « l’amélioration de la qualité des vins, notamment en vue de les adapter aux attentes du marché ». Et, dans une moindre mesure, elle l’est aussi « pour faire face au changement climatique » (46% de réponses). Vous n’êtes en revanche que 6% à estimer celle-ci « incompatible avec la tradition et la philosophie française d’AOC »... et 2% à la trouver inutile.
Ceux qui plébiscitent l’innovation estiment que celle-ci doit avant tout jouer un rôle dans « l’amélioration de la qualité des vins » (1ère réponse donnée), mais aussi aider à « progresser vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement », ou encore à la recherche « d’économies d’énergie et de produits phytosanitaires ». A l’inverse, la « simplification des process » et « l’amélioration des échanges d’informations » sont, à vos yeux, les objectifs les moins prioritaires.
Questionnés sur votre intention éventuelle de vous équiper prochainement d’un nouveau matériel ou d'un équipement, une majorité d’entre vous (58,3%) ont répondu négativement. La principale raison invoquée est « le manque de fonds ou la difficulté à obtenir des prêts bancaires », pour une personne sur deux (54%). La seconde explication avancée est que « votre appareil de production n’en a pas besoin » (32%).
Parmi ceux qui ont l'intention d'investir, 41.7% d'entre vous pense le réaliser dans les domaines de la pulvérisation, du travail du sol, de la vigne et de la récolte.
Enfin, sondés sur vos pratiques préalables à un investissement, vous êtes très nombreux (70%) à réaliser des essais en amont. Par ailleurs, vous effectuez quasiment tous (92%) des recherches d’informations sur ces innovations : la lecture de la presse spécialisée reste la source la plus plébiscitée (87,5% de réponses). Le constructeur/fabricant est le deuxième plus cité, avec 60,4% de votants citant cette réponse. Une moitié d’entre vous (52%) se renseigne auprès d’un conseiller extérieur : service technique interprofessionnel, chambre d’agriculture, cabinet œnologique/viticole. La presciption par le distributeur arrive en quatrième position, avec 41,6% des réponses citant cette source d'information.
Enfin, dernier enseignement du sondage : vous êtes très attachés aux informations, mais surtout aux études réalisées par les fournisseurs ou les organismes de recherche sur l’innovation matérielle : 92% déclarent y être sensibles.
photo: J Cassagnes