’interprofession ligérienne réfléchit à son avenir et cherche à s’adapter aux enjeux futurs. Jeune de 7 ans, InterLoire vit ces dernières années des soubresauts avec le départ fracassant de certaines appellations comme Bourgueil. Pour enrayer les départs et répondre aux attentes d’AOP candidates à l’adhésion (Coteaux du vendômois, Haut-Poitou, Cheverny, Cour-Cheverny, Valençais sont en effet intéressées avec des niveaux d'avancement très différent), l’interprofession pourrait bien revoir son mode d’organisation. « Il s’agit de réfléchir à la manière dont l’interprofession pourrait évoluer pour répondre au mieux à la stratégie collective des appellations» explique Benoît Stenne, directeur général d’InterLoire. L’objectif est aussi d’associer les IGP de Loire, qui disposent actuellement de leur interprofession propre, afin de créer une interprofession unique.
L'idée de cette nouvelle formule serait d’établir un socle partagé qui rassemble à la fois sur l'appartenance à la famille des vins du Val de Loire et sur des actions et des services transversaux des appellations. Ainsi, toutes les dénominations pourraient participer au financement de Vin et Société ou à la recherche sur les maladies du bois. Ces actions stratégiques pour la filière vin française sont, en effet, financées via les interprofessions ; les ODG qui n’adhèrent pas à InterLoire ne participent donc pas à cet effort collectif. « Ce socle commun se traduira évidemment par une CVO commune. Plus le diviseur volume sera important, plus l'investissement collectif sera efficace et moins la cotisation sera chère », glisse Benoît Stenne.
L’idée du socle commun fait actuellement l’objet d’une réflexion au sein d’InterLoire. Elle est plutôt bien accueillie par les élus. Reste qu’il faut encore définir quelles actions sont considérées comme commune ; un dernier point clé, propice aux débats…