a semaine prochaine sera marquée par une journée de grande manifestation le 5 novembre. C'est le ras le bol: agriculteurs et viticulteurs se regroupent pour signifier haut et fort leur désarroi et leur sentiment de ne pas être pris pour ceux qu'ils sont : des chefs d'entreprises. Car, si les grands patrons semblent avoir l'oreille de Bercy, ceux qui font vivre la France des vignobles, et plus largement la France rurale, n'ont décidément pas la même écoute bienveillante, malgré le poids économique et commercial qu'ils représentent. L'iniquité de traitement a du mal à passer. Même la Champagne d'ordinaire plutôt feutrée s'apprête à descendre dans la rue. Après l'abrogation de l'exonération des charges sociales sur l'emploi des travailleurs saisonniers, la modification des dispositions du contrat vendange a du mal à passer dans cette région. Mais, le contrat vendange ne sera pas la seule revendication. L'Aude annonce qu'elle demandera davantage de soutien pour ses vignerons grêlés. En Bourgogne, le même jour, les agriculteurs en colère croiseront peut-être le Comité de soutien du vigneron Emmanuel Giboulot qui appelle à manifester pour le soutenir lors de son jugement en appel.
Les messages seront multiples, ce qui risque de rendre cette journée d'action... illisible.