'évènement "Think Asia, Think Hong Kong" qui s'est déroulé le 28 octobre au Carroussel du Louvre à l'initiative du Hong Kong Trade Development Council avait un objectif : séduire les entreprises françaises et les convaincre d'investir à Hong Kong. Pas de TVA, pas de taxes douanières, formalités administratives très allégées, vivier de compétences diversifiées, vitrine et porte d'entrée pour toute l'Asie : la ville a de quoi séduire les entrepreneurs. D'ailleurs, les Français sont de plus en plus nombreux à s'installer : 17000 Français y résident. Nadine Hostens-Picant, Château Hostens-Picant (Sainte-Foy de Bordeaux), se dit satisfaite des rencontres réalisées avec les acheteurs chinois présents lors de cette grande rencontre. "Mais la route est encore longue car il est vraiment difficile de trouver un bon importateur" regrette-t-elle. De son côté, Daniel Aidenbaum, spécialisé dans l'import/export de produits de bouche, cherche à percer le marché grâce à des vins bios produits dans l'Hérault. "Le fait qu'Hong Kong ait été une province britannique induit une sensibilité des consommateurs aux arguments écologiques plus marquée qu'ailleurs en Asie" estime-t-il. Ange Chen, responsable export Asie par les Domaines CGR (Blaignan, Médoc) insiste, quant à elle, sur la maturité du marché hongkongais. "Il est structuré : les marges des importateurs et des distributeurs sont bien établies. De même, le consommateur est familiarisé au vin". Elle confirme également l'un de grands conseils donnés au cours de Think Asia Think Hong Kong, à savoir adopter des prix équivalents à ceux pratiqués en France. "Les consommateurs se renseignent beaucoup via le web et sont capables de comparer le prix d'un vin dans différents pays de la planète. Ils sont prêts à accepter des frais liés aux coûts logistiques mais il ne faut pas abuser."
(Photo : Marion Ivaldi)