La filière des vins bio néo-zélandais a remporté une importante victoire à l'export en voyant ses méthodes de production reconnues par la Commission Européenne comme équivalentes à celles de l'Union Européenne » se réjouit Jonathan Hamlet, président des Vignerons Bio de Nouvelle-Zélande (OWNZ). Cette victoire permettra aux vins bio néo-zélandais de voir transcrire automatiquement sur les marchés européens leur certification bio (AsureQuality ou Bio-Gro), et ce dès le premier juillet 2015. Suite à cette reconnaissance, l'obtention d'équivalence sera en effet automatique, « facilitant l'accès des consommateurs et distributeurs à nos vins, et ouvrant les portes de l'export aux producteurs » claironne le vigneron James Millton (Millton Vineyards), pionnier de la bio en Nouvelle-Zélande depuis 1984. Même cri de victoire de la part de Philip Gregan, PDG des Vignerons de Nouvelle-Zélande (NSW), qui y voit « un bénéfice commercial significatif pour [...] l'exportation en plein essor des vins bio », notamment pour le marché britannique (premier importateur de vins de l'archipel).
Depuis 2002, la Nouvelle-Zélande fait partie des pays tiers dont la réglementation de la production biologique est considérée comme équivalente à celle européenne. Dès l'adoption du règlement européen « Vin Bio » en 2012, la filière néo-zélandaise a milité pour que ses vins bio bénéficient d'un élargissement d'équivalence, ce qui a été validé par le règlement d'exécution n°829/2014. Soutenu par le ministère néo-zélandais de l'Agriculture, l'OWNZ a pour objectif d'atteindre les 20 % de vignerons de l'archipel convertis à la bio en 2020. Le dernier rapport gouvernemental sur le sujet estimait que 7,6 % du vignoble néo-zélandais était bio en 2012.
[Photo : NZW]