a production européenne devrait atteindre cette année les 157,7 millions d'hectolitres, en retrait de 9,9% par rapport à l'année dernière, estime le Copa/Cogeca (organisation représentant la coopération au niveau européen) dans un communiqué. Les vignobles français et italiens connaissent, en effet, une baisse de leur production, tandis que le vignoble espagnol enregistre une récolte moyenne. Le recul de la production européenne orientera-t-il les cours à la hausse ? Thierry Coste, président du groupe de travail "Vin" du Copa-Cogeca est convaincu que le millésime 2014 sera marqué par la "fermeté" du marché. "Les prix devraient même connaître, dans certaine région, une forte orientation à la hausse, au-delà de 10%. En France, les cours seront fermes dans toutes les régions" prévoit Thierry Coste.
Le millésime 2014 est également marqué par des conditions météorologiques qui ont compliqué la tâche des viticulteurs. Les vignobles de l'Est et italiens ont notamment dû affronter des pluies abondantes durant les vendanges (la Hongrie, la République Tchèque, la Slovaquie et l'Autriche ont ainsi demandé l'autorisation d'enrichir à 0.5°/hl). En France, c'est la grêle et les épisodes cévenols qui ont marqué la campagne végétative. Et Thierry Coste de commenter : "les vignerons européens doivent, de plus en plus, faire face à des conditions climatiques difficiles. Ils subissent un dérèglement climatique de manière violente. Le millésime 2014 européen n'aura cependant rien à envier à ce qui se produit ailleurs dans le monde. Ce qui fait les grands vignerons est la capacité à faire de la qualité quand les conditions sont difficiles. Les vignerons européens ont cette capacité".
[Photo : Thierry Coste lors de la sixième Journée Scientifique de Montpellier SupAgro (Alexandre Abellan)]