ur les 9 premiers mois de 2014, les pépinières viticoles françaises ont expédié 587 tonnes de bois et plants de vignes, un volume en léger repli, tandis que le chiffre d'affaires augmentait de 6 % par rapport à l'année 2013 (s'élevant à 13,98 millions d'euros). Présentées dans le dernier numéro de la revue Le Pépiniériste, ces données* témoignent de l'arrivée à un « palier », les exportations se stabilisant depuis 2011 après une décennie de repli (50 millions d'euros de plants de vignes étaient exportés en 2002). A l'inverse, les importations de plants de vignes sont en net repli depuis 2011, avec 539 tonnes pour 4,83 millions € à fin septembre (respectivement -20 et -9 % par rapport à 2013). La filière hexagonale de la pépinière viticole a également exporté 590 tonnes de boutures non racinées et greffons en 2014, un volume stable alors que sa valeur diminuait de 1,4 % (à 5,57 millions €). L'article du Pépiniériste souligne la reprise de ces expéditions depuis 2012, après le plancher atteint en 2011 (506 tonnes pour 3,6 millions €). Un rebond qui peut être vu comme une « reconnaissance de la qualité sanitaire du matériel végétal français ». L'import des greffons et boutures non racinées s'est élevé à 115 tonnes (+47 %), tandis que sa valeur chutait à 293 000 € (-44 %).
Malgré un solde positif de 15 millions d'euros, les performances export/import ne satisfont pas pleinement la Fédération Française des Pépinières Viticoles (FFPV), qui souligne que « si l'érosion continuelle entre 2002 et 2012 semble avoir été enrayée, il convient maintenant de mettre en place un plan d'action pour reconquérir les marchés qui étaient ceux du passé ». Ce qui résume tout l'enjeu du prochain congrès des pépiniéristes, qui se tient à Avignon ces 22 et 23 octobre. Comme nous le confiait David Amblevert, président de la FFPV, sa « filière doit se donner un véritable plan de modernisation pour répondre aux défis de la viticulture nationale tout en restant dans la compétition internationale avec la double performance économique et environnementale ».
* : chiffres issus des Douanes. Responsable de la commission export de laFFPV, Miguel Mercier précise que le dernier trimestre de l'année est traditionnellement la période la moins active commercialement.
[Photo : jeunes plants de vigne, Pépinières Mercier]