n Argentine, « il y a beaucoup de vins qui ne répondent pas avec le degré alcoolique fixé pour le millésime, ou bien qui ont des problèmes d'accès aux marchés à cause de défauts qualificatifs. Alors que d'autres vins sont mis en réserve ou même retenus hors de la commercialisation car le producteur n'arrive pas à le vendre au cours auquel il prétend. Au final, tous ces vins ne sont pas disponibles » expliquait Guillermo García, le président de l'Institut National de la Vigne et du Vin (INV), au quotidien Los Andes. Une démonstration laborieuse qui appuie un projet de l'INV : obliger les opérateurs argentins à faire certifier chaque 31 octobre l'ensemble de leurs stocks de vins de cépage. Un dispositif qui clarifierait le volume de vins réellement disponibles, retirerait l'équivalent de trois mois de commercialisation (soit 3 millions d'hectolitres de vins) de son potentiel commercialisable, ce qui devrait voir le cours du vrac se redresser mécaniquement.
Présentée cette fin septembre la mesure de « blocage sélectif » fait évidemment débat au sein de la filière argentine. Comme le rapporte un autre article de Los Andes, Juan José Ramos (Association des Vignerons Indépendants) juge que « cette résolution n'assure d'aucune façon une amélioration des prix, mais va favoriser une politique viti-vinicole de quelques-uns ». Craignant une charge administrative pénalisantes pour certaines exploitations, José Luis Lanzarini de l'Union Viti-vinicole Argentine ajoute que « si l'objectif est d'apurer le stock et de le répertorier, on devrait le faire par déclaration sur l'honneur et que chacun soit responsable de ce qu'il a déclaré ».
[Photo : Altos Las Hormigas]