ur le premier semestre 2014, les exportations françaises de vins et spiritueux sont tombées à 90,5 millions de caisses pour un chiffre d'affaires de 4,8 milliards d'euros (respectivement -4,7 et -7,3 % par rapport aux six premiers mois 2013). Un repli accusé sur tous les principaux marchés (-20 % au Royaume-Uni, -13 % en Asie, -2 % pour les Etats-Unis et le Canada...). Présentés par la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France (FEVS), ces résultats attestent un ralentissement global, n'épargnant plus les spiritueux et entamant encore plus les parts de marchés des vins. En repli de 9 % en volume et valeur (à 22,3 millions de caisses pour 1,5 milliards d'euros), les spiritueux pâtissent principalement de la chute de la consommation chinoise, notamment les cognacs qui comptent pour les 2/3 du chiffre d'affaires export de la catégorie (cliquer ici pour connaître le détail des exportations charentaises sur la dernière campagne).
Les expéditions de vins français enregistrent quant à elle une plus forte baisse en valeur qu'en volume (respectivement -7 % à 3,3 milliards d'euros et -3,5 % à 68,2 millions de caisses), dans le détail les résultats de la catégorie sont très contrastées entre les champagnes qui affichent une croissance insolente (+6 % en volume, +8 % en valeur), comme les vins tranquilles du Val de Loire (+8 % en volume) ou du Languedoc-Roussillon (+4 %) ou de l'Alsace (+3 %), tandis que les expéditions de Bordeaux accusaient un net repli (-28 % en volume). Plus globalement, les performances du vignoble français restent handicapés par les deux petits millésimes consécutifs, 2012 et 2013 ayant vu les chais se vider et les cours grimper dans un contexte de marché mondial du vin en croissance. Dans un communiqué, le nouveau président de la FEVS, Christophe Navarre (PDG des champagnes Moët et cognacs Hennessy) résume ainsi la situation : « notre capacité à vendre des produits de qualité au juste prix sur les marchés d’exportation dépend non seulement de notre propre production, mais également de l’activité de nos concurrents, en Europe et dans le monde. »
[Illustration : FEVS]



