Esprit de compétition : la pépinière viticole française prépare sa relance

e trouvant trop souvent mis à l'ombre de la viticulture, les pépiniéristes français ont particulièrement apprécié d'être impliqués dans la rédaction du plan stratégique de la filière vin, dont l'article 64 annonce « un plan de relance et de compétitivité de la filière « pépinière viticole » associant Etat et Régions pour l’appui à l’investissement et à l’innovation dans les entreprises ». Aussitôt proposée, aussitôt appropriée, cette recommandation va se concrétiser dès le prochain congrès de la Fédération Française des Pépinières Viticoles (FFPV), ces 22 et 23 octobre à Avignon. Président de la FFPV, David Amblevert (pépinières viticoles Amblevert, Libourne) confirme que « le plan de compétitivité sera la colonne vertébrale de notre prochain congrès. Notre filière doit se donner un plan de modernisation pour répondre à la compétition internationale (notamment italienne) et montrer sa bonne volonté en matière de protection de l'environnement ». Les enjeux de réduction des intrants et du changement climatique dans la création variétale seront de nouveau à l'ordre du jour (en 2013 les travaux de l'INRA et de l'IFV avaient particulièrement alimenté les échanges).

Si la filière française veut se remettre en ordre de marche pour ne plus perdre de parts de marché, elle est bien consciente que ses problématiques techniques ne lui sont pas propres et sont partagées par ses concurrentes. Pour la première fois, la FFPV et le Comité International des Pépiniéristes (CIP, alors réuni en Assemblée Générale) tiendront une journée commune d'échanges sur les enjeux de la filière européenne. Président du CIP, l'Alsacien Gilbert Jenny estime que tous les pépiniéristes européens sont « dans le même bateau, la réglementation sera la même pour tous. Nous nous pencherons sur la question de la future classification des nouveaux cépages (vitis vinifera ou hybrides?) et surtout la réforme de la Better Regulation... » « Il est impossible qu'une seule réglementation réglemente les semences et les plantes pérennes » confirme le bordelais David Amblevert, qui est par ailleurs le successeur de Gilbert Jenny à la présidence du FFPV (cliquer ici pour en savoir plus).

 

 

[Photo : David Amblevert ce 5 septembre, dans la parcelle plantée à l'occasion des Terres de Jim]