'interprofession des vins du Beaujolais annonce un millésime 2014 frais mais aussi beau en qualité qu'en quantité, après une floraison qui s'est « déroulée dans de parfaites conditions début juin », une véraison terminée au vignoble « avant l'arrivée du mauvais temps, le rendant donc moins sensible aux maladies » et une période de maturation fraîche et pluvieuse, sans pression sanitaire excessive mais ralentie par un été moyennement chaud. « A noter que les maturations lentes sont souvent de qualité », précise InterBeaujolais, où l'on insiste sur le sentiment d'avoir échappé à la grande plaie du millésime : la grêle, qui n'a connu en Beaujolais que des épisodes très localisés.
L'évolution des maturités fait l'objet d'un suivi collectif très attentif : « Le Réseau Maturation nous permet de suivre ces évolutions et les vignerons sont rassurés de voir que 2014 est dans la lignée d'autres millésimes tardifs et notamment de 2010. Deux fois par semaine des producteurs volontaires vont faire des prélèvements dans 200 parcelles qui sont analysés par la Chambre d'Agriculture. Aujourd'hui, la maturation continue à progresser de manière régulière. L'augmentation du degré est bonne au regard des températures assez fraîches de ces derniers jours. Malgré les épisodes de pluie, les pH sont bas ce qui devrait permettre aux vignerons d'attendre avec sérénité le moment idéal pour vendanger les raisins à maturité optimale », précise Mélina Condy pour InterBeaujolais.
Côté rendements on devrait donc être dans la ligne de 2010, millésime frais et tardif à bons rendements, à 45 hl/ha. La vendange commencerait avec la deuxième semaine de septembre et on table, prudemment et en croisant les doigts jusqu'aux derniers coups de sécateur, sur une production aux alentours de 750 000 hl.
[Photo : InterBeaujolais]