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Mexique : l'autre marché du vin nord-américain

evenus le premier consommateur mondial de vins, les Etats-Unis tirent à eux la couverture, faisant oublier que l'Amérique du Nord comporte également les marchés canadiens et mexicain, ce dernier était souvent oublié par les opérateurs traditionnels du vin. Il est vrai que le Mexique reste « associé à une cuisine épicée, des bières fraîches et des rasades revigorantes de tequila. Le vin n'a pas sa place dans ces stéréotypes, mais comme beaucoup de choses au Mexique, cela commence à changer » estimait l'analyste Graham Holter en 2013 (WineIntelligence). Considéré comme une nation viticole émergente (son vignoble s'est stabilisé à moins de 30 000 hectares, contre 45 000 il y a vingt ans d'après l'OIV), le Mexique est un marché de consommation en devenir pour de nombreux observateurs (la consommation annuelle de vins a quadruplé en 20 ans, dépassant les 50 cL en 2008). Avec une consommation de vins qui se situerait entre celles de la Norvége et de la Suède, le Mexique commence à attirer l'attention de ceux qui font des MINT les successeurs prometteurs des finalement décevants BRICS*.

Par delà la frontière, le voisin californien s'intéresse ainsi à ce marché, sur lequel il est de retour après avoir subi de 2009 à 2011 une forte hausse des taxes (mesure de rétorsion faisant suite au « trucking dispute », conflit sur les transports mexicains sur le sol américain). Le Mexique est désormais le sixième marché à l'export des vins californiens. En 2013, les expéditions par delà le Rio Grande s'élevaient à 21,5 millions de dollars (+21 % par rapport à 2012). Si le Mexique reste un petit client (avec 2,5 % du total des expéditions californiennes en valeur), cela n'a pas empêché Robert Koch (le PDG du Wine Institute, représentant 90 % des opérateurs californiens) de se joindre à la visite du gouverneur califonien Jerry Brown à Mexico cette fin juillet. « Le Mexique représente une excellente opportunité pour augmenter nos ventes de vins des deux côtés de la fraontière » estime ainsi Robert Koch, les populations hispano-américaines étant en effet un.

 

 

* : acronymes respectifs de Mexique, Indonésie, Nigéria et Turquie, et de Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

 

 

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