Le binge drinking est-il passé de mode ? » titrait le Daily Mail en mai dernier, se basant sur les ventes en ligne d'un site anglais (bringabottle.co.uk), dont les ventes de vins à faible degré en alcool ont bondi : +250 % entre avril et mai 2014, comptant désormais pour le cinquième de ses ventes. Répondant à une demande pour un meilleur hygiène de vie, ces gammes permettent également de réduire les prix de vente (le niveau de taxes étant mécaniquement moindre). Si ces données peuvent sembler parcellaires, elles enflamment l'imagination et les appétits néo-zélandais, dont le vignoble a lancé ce début d'année un ambitieux programme de recherche et développement des vins à faibles teneurs en alcool et calories à 17 millions de dollars (cliquer ici pour en savoir plus). « La gamme des vins à faible degré alcoolique est tellement limitée aujourd'hui qu'il y a un potentiel de croissance à l'export » confiait Matt Murphy (vinificateur pour Mount Riley, photo) au Malborough Express.
Visiblement émerveillé par le projet, le quotidien de l'Île du Sud rapporte que 13 wineries s'inscrivent désormais dans le programme qui doit faire de la Nouvelle-Zélande le leader mondial de cette catégorie (avec le soutien du Ministère de l'Agriculture et les Vignerons de Nouvelle-Zélande). Si le projet en est pour l'instant à ses prémices, sa feuille de route est d'ores et déjà tracée. Le but du programme est de remplacer les techniques actuelles de désalcoolisation par un système de production sans intervention technique, « en récoltant les raisins avec une moindre teneur en sucres, ils peuvent être un peu verts, mais nous voulons y arriver naturellement, au vignoble et non dans la cave » rapporte Sam Smail (vinificateur pour Whitehaven).
[Photo : Mount Riley]