uant l'oenotourisme rencontre la méthode champenoise, cela se limite souvent à la visite indolente de crayéres, où quelques flacons prennent tranquillement la poussière sur lattes (moins photogéniques, les gyropalettes sont généralement évitées). Mais cela peut également provoquer déflagration et pétillements, comme le prouve l'atelier de dégorgement proposé par la maison Joseph Desruets (Hautvillers). Mis en place cet été avec deux autres animations (dégustation de vins clairs, accord mets et vins), cet atelier va être proposé tout le long de l'année, permettant aux visiteurs de réaliser un dégorgement à la volée, le dosage de la liqueur d'expédition (extra brut, brut ou demi-sec), le bouchage, le muselage et l'habillage (l'étiquette peut être personnalisée) d'une bouteille, pour 20 euros.
« L'oenotourisme nous permet de développer notre fichier client et sert à optimiser nos ventes » explique Clémence Gauthier (responsable oenotourisme pour la maison Joseph Desruets) qui a pour projet « de créer des "Journées Champenoises", mais nous n'avons pas l'agrément d'agent de voyage ce qui nous complique la chose ». Fondée en 1888, la maison Joseph Desruets possède également le plus vieux pressoir de Champagne encore en activité (126 années). Dirigée par Matthias et Thomas Desruets, la maison familiale produit 25 000 cols chaque année, vendus directement aux touristes locaux et de passage dans le berceau des vins de Champagne (le moine Dom Pérignon est inhumé dans l'abbaye de Hautvillers).
[Photo : dosage lors de l'atelier dégorgement de la maison Joseph Desruets]