i les dégâts ont été bien plus localisés (et moins médiatisés) que la tempête du 28 juin dernier (en Côte de Beaune), les orages de grêle continuent de se succéder cet été sur le vignoble bourguignon (le dernier datant du 25 juillet, en Côte de Nuits). Face à l'exaspération des vignerons grêlés à répétition, le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne vient de publier la liste des dispositifs exceptionnellement mis en place pour soutenir les exploitations mises en difficulté. Tous les domaines ravagés par la grêle (perte de la moitié du potentiel de récolte 2014, ou perte d'un millésime sur les deux dernières années, ou « pertes financières sur le dernier bilan » en date) pourront décaler le règlement de leurs Cotisations Volontaires Obligatoires sur les deux prochaines campagnes (2014-2015 et 2015-2016). Ce dispositif doit être mis en place dès septembre prochain.
La Confédération des Appellations et Vignerons de Bourgogne va également proposer une expertise financière aux domaines grêlés (« notamment en matière de renégociation des emprunts avec les banques »), grâce à une enveloppe de 50 000 euros ouverte par le BIVB. L'interprofession a également créé une cellule interprofessionnelle se penchant sur les enjeux de la grêle : prévision, prévention et soin des dégâts. Dans le dernier Bulletin de Santé du Végétal de la campagne, la Chambre d'Agriculture estime qu'à l'inverse du reste du vignoble, « dans les vignes grêlées, dans lesquelles le jeune feuillage joue un rôle prépondérant, une surveillance particulière de l’état sanitaire sera encore maintenue ».
L'ensemble de ces mesures complète les mesures classiques à la disposition des domaines ayant subi des pertes de récoltes (dégrèvement de taxe foncière sur le non bâti, mise en place de chômage partiel, négociation sur les cotisations MSA...). Les arrêtés préfectoraux ouvrant les achats de vins et de vendange devraient être publiés en septembre.
[Illustration : BIVB]