i les flux mondiaux de vins en vrac restent encore méconnus (pour ne pas dire flous avec son ballet d'import/ré-export), il est une certitude pour cette catégorie non conditionnée : l'Allemagne en est sans conteste le premier marché. D'après la dernière étude des marchés à l'export de FranceAgriMer, l'Allemagne a importé 8,46 millions d'hectolitres de vins en vrac en 2013, pour un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros, soit 56 % de ses importations en volume et 24 % de leur valeur. Si les volumes importés en vrac reculent légèrement depuis deux ans, leur valorisation est nette, allant de paire avec la hausse des cours mondiaux du vrac. Le cours moyen du vin en vrac importé en Allemagne reste cependant faible, à 71 €/hl. « Cela explique en partie quel’Allemagne soit le premier importateur mondial de vin en volume, mais seulement le troisième en valeur » soulignent les experts de FranceAgriMer. Le repli récent des importations allemandes de vins en vrac s'est fait au détriment des vins d'Italie et d'Espagne (qui continuent de dominer le marché, voir graphique), tandis que les vins français ont consolidé leurs parts de marchés, malgré un prix moyen plus élevé. Ce sont les vins d'Afrique du Sud et du Chili qui ont vu leurs expéditions croître, également au détriment de l'Australie et des Etats-Unis.
En 2013, l'Allemagne a importé 15,1 millions d'hectolitres de vins pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros (respectivement +15 et +2 % par rapport à la moyenne quinquennale), pour un prix moyen de 1,7 € par litre. Si la consommation allemande de boissons alcoolisées reste dominée par la bière (42 % des volumes selon les panels IRI), laisse une part non négligeable aux vins (26 %). Pour les experts de FranceAgriMer, ce marché est mature pour les vins, avec une consommation plafonnant désormais à 25 litres par an et habitant.
[Illustration : FranceAgriMer]