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nnoncé par la ministre du Développement Durable, Ségolène Royal, lors de son déplacement en Corse cette fin juillet, l'inscription de la Conca d’Oro à la liste des sites classés vient d'être actée (la publication du décret au Journal Officiel de la République devrait suivre). Se trouvant à l'ouest de Bastia (Haute-Corse), cette vallée de 4 500 hectares* s'ouvre sur la Méditerranée et recoupe notamment le vignoble de l'appellation Patrimonio (800 hectares). Dans un communiqué, la ministre souligne que « la culture de la vigne qui s’y exerce depuis l’Antiquité a contribué à façonner ce paysage méditerranéen » et qu'il « est indispensable de maintenir et développer les activités agricoles, en particulier ». Remarque qui s'adresse à certains vignerons craignant de nouvelles contraintes administratives, notamment en terme de travaux (désormais contrôlés et nécessitant une autorisation de l'Etat). Directeur du Conseil Interprofessionnel des Vins de Corse, Bernard Sonnet voit d'un bon œil « l' ajout d'un cadre plus rigoureux aux projets de construction, dans une région touristique à la pression immobilière très forte ». Quitte à ce que cela pèse également sur les vignerons corses : « on voit un certain nombre de constructions qui ressemblent à des hangars sans caractère architectural. Soigner le style et l'habillage ne sera qu'un atout supplémentaire pour la notoriété du vignoble de l'Île de Beauté. »
On dénombre actuellement 2 700 sites classés en France (pour un million d'hectares, soit 1,6 % de la surface nationale). Le vignoble jurassien de Château-Chalon a été classé en 2006, les coteaux de Tain l'Hermitage en 2013.. Le négociant Michel Chapoutier nous confiait alors son intérêt pour « la protection de notre patrimoine » tout en annonçant « faire attention à ce que les vignerons ne soient pas pris en otage par des contraintes administratives anti-économiques ».
* : communes de Barbaggio, Farinole, Oletta, Patrimonio et Poggio d'Oletta.
[Photo : DREAL Corse]
