ur le premier semestre 2014, le groupe Louis Vuitton Moët Hennessy a réalisé un chiffre d'affaire de 14 milliards d’euros (+3 % par rapport à l'an passé), confirmant « l’excellente capacité de résistance de LVMH […] dans un climat d’incertitudes économiques et monétaires » selon Bernard Arnault, le PDG du leader mondial des produits de luxe. Cette performance globale est entachée par les difficultés du pôle Vins et Spiritueux du groupe (cognacs Hennessy, champagnes Moët & Chandon, châteaux d’Yquem et Cheval Blanc, domaine du Clos des Lambrays, Cloudy Bay,...), seul groupe à enregistrer un repli de ses ventes (mode et maroquinerie sont en hausse de 7 %, parfums et cosmétiques de 2 %...). Avec un chiffre d'affaire de 1,68 milliards d'euros (-7 %), cette activité aurait été essentiellement « pénalisée par la poursuite du déstockage de la distribution en Chine qui s'est poursuivi au deuxième trimestre » estime le communiqué financier du groupe (en résultat opérationnel courant, la chute est encore plus marquée, à -15 % pour 461 millions d'euros).
Une tendance confirmée par le groupe Rémy Cointreau, dont les ventes de cognac Rémy Martin ont chuté de 15,3 % de mai à juin 2014 à cause de « la poursuite du déstockage en Asie » et « un comparable très élevé aux Etats-Unis, qui masque la bonne dynamique de nos qualités supérieures sur ce marché » avec « un environnement macro-économique et concurrentiel toujours difficile, en Europe de l’Ouest en particulier ». Contrairement à l'eau-de-vie charentaise, les ventes de champagnes connaîtraient un bon premier semestre selon LVMH, qui estime que « dans un contexte d’incertitudes persistantes en Europe, le marché américain continue d’afficher une belle dynamique ». Le groupe annonce soutenir ses prix par des investissements dans la communication, tout en misant dans le développement des capacités de production (enjeu particulièrement fort à Cognac alors que la filière veut planter 8 200 hectares supplémentaires).
[Photo : Prowein]