Les débats ont été assez intenses au sein du Conseil Spécialisé, mais on est bien arrivé à un consensus : en mai le plan stratégique a été voté, dans sa rédaction actuelle, à l'unanimité (sans abstention, ni vote contre) » rapporte Anne Haller, la nouvelle directrice déléguée à la filière vin, jus et moûts de raisin de FranceAgriMer. C'est donc au nom de l'ensemble du vignoble hexagonal que Jérôme Despey a présenté au ministre de l'Agriculture les constats tirés et les mesures proposées par les familles de la production et du négoce. Sans être éludés, les sujets sensibles restent abordés, mais de manière très générale : partant d'un constat partagé sans arriver à une issue définitive. Sans même parler de la gestion des autorisations de plantations (l'acte délégué est en négociation) ou de la recherche sur les maladies du bois (la réflexion nationale est en cours), le cas de la chaptalisation illustre parfaitement cette approche restant superficielle : si l'objectif stratégique partagé est de mettre un terme aux iniquités entre régions, la solution pour mettre un terme à la discorde reste à déterminer. Ce que n'a pu que relever le ministre (dont une circulaire encadrera prochainement la chaptalisation pour 2014). Hier, Stéphane Le Foll confirmait porter l'aide aux Moûts Concentrés et Moûts Concentrés Rectifiés à l'échelle européenne (ou, « le cas échéant, une évolution de l’encadrement réglementaire des techniques d’enrichissement des vins »), faisant de la question de l'enrichissement un des sujets de la prochaine présidence italienne de l'Union.
Réalisé à la demande du ministère, ce plan stratégique propose 73 mesures pour repositionner la filière viti-vinicole française (et surtout sa compétitivité). Cliquer ici pour le lire l'intégralité du plan stratégique adopté lors du Conseil Spécialisé du 28 mai 2014.