ontrairement aux idées reçues, on constate qu’un volume non négligeable de boissons alcooliques est commercialisé chaque année dans les pays arabes… lesquels interdisent officiellement la consommation d’alcool sur leurs territoires. Preuve en est, les exportations de grands crus notamment aux Emirats Arabes n’ont jamais été aussi florissantes, pour atteindre 100 millions d’euros selon la RVF !
En effet, une clientèle d’expatriés connaisseurs et à fort pouvoir d’achat consomme dans les hôtels et restaurants de luxe ces précieuses bouteilles. A l’heure où de nouveaux marchés d’export sont à l’étude, cette zone du Moyen Orient n’est donc pas à sous-estimer. Or, si la protection des marques dans ces pays peut sembler, à première vue délicate, du fait de cette interdiction affichée, des solutions existent afin d’éviter que des propriétaires ne se retrouvent dépourvus de droit de marques dans cette zone. En effet, l’absence de droit peut toujours, à court ou moyen terme, être préjudiciable et ce, à différents titres :
- En premier lieu la valeur d’une marque se mesure notamment par rapport au chiffre d’affaire qu’elle génère, mais également par la portée géographique de sa protection ; or une marque exploitée sur un territoire mais non protégée aura nécessairement une valeur moindre qu’une marque protégée.
- En second lieu, si certains pays refusent de facto tout dépôt dans la classe des boissons alcooliques, un nombre non négligeable les autorise ! Il est donc primordial de rattraper le temps perdu et de prendre date au plus tôt en déposant sa marque.
Il n’est pas exclu qu’à l’instar de ce que nous constatons dans divers pays, des contrefaçons ou des dépôts pirates ne voient le jour et, d’expérience, le premier arrivé est toujours le mieux servi ! La protection par un dépôt de marque est donc souhaitable ! Mais, pour les pays où une protection n’est pas envisageable pour les boissons alcooliques, la question à se poser est la suivante : existe-t-il des solutions alternatives conciliant les intérêts stratégiques des propriétaires et, les règles légales des pays concernés ? Et la réponse est oui !
La créativité doit ici être de mise (car chaque situation a souvent ses propres solutions) mais, à titre d’exemple, un dépôt périphérique dans des classes de produits ou services adjacentes peut habilement répondre à la question, de même qu’une démarche liée à des noms de domaine.
En définitive, la question n’est donc plus de savoir s’il convient de protéger sa marque dans les pays arabes mais plutôt de déterminer, avec malice, comment le faire !
Retrouvez Lexwine Cabinet Inlex sur la Sphère Conseil de Vitisphere.