ans le vignoble français il n'y a pas que les appellations d'origine qui soient protégées, les espèces en voie de disparition peuvent aussi l'être, au nom de la biodiversité. La cave coopérative des Vignerons de Buzet y œuvre durablement (démarche AgriConfiance oblige), ayant introduit l'été dernier des Chevêches d'Athéna (la chouette emblématique de la déesse antique) et s'apprêtant à installer un perchoir à faucons sur son domaine de Gueyze (76 hectares). La cave de Buzet cultivait également des tulipes sauvages agenaises (Tulipa agensis) au domaine de Padère, ce que ne manquaient pas de remarquer des randonneurs indélicats qui cueillaient cet « œil de soleil », malgré son statut d'espèce végétale protégée (« la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement » sont interdits en France depuis l'arrêté du 20 janvier 1982).
Bénéficiant d'une autorisation ministérielle, la cave de Buzet vient de transplanter des bulbes de tulipes entre ses rangs de vigne, en partenariat avec l'association Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature en Lot-et-Garonne (SEPANLOG) qui notait que « bien plus que la nature des sols ou l'exposition des sites colonisés, ce sont les pratiques agricoles qui conditionnent la présence, le maintien voire l'expansion des stations de tulipes agenaises ».
La cave coopérative de Buzet regroupe 198 viticulteurs et représente 94 % de l'AOC Buzet.
[Photo : Sébastien Labails, responsable vignoble de la cave de Buzet, plantant des tulipes ce 17 juin (Vignerons de Buzet) ; Tulipa agensis (Association Au fil des Séounes)]