’appellation Champagne a une nouvelle fois fait la preuve de la force de son rayonnement.
L’histoire se passe au Chili, où un individu a [naivement ?] tenté de faire enregistrer une marque CHAMPAGNE pour des produits cosmétiques. Le CIVC, mis au courant de ce dépôt par le système de surveillance mis en place sur le terme « Champagne », en a été informé et s’est opposé à son enregistrement.
L’Office Chilien a tout d’abord rejeté cette opposition en expliquant que le terme Champagne ne pouvait bénéficier d’une renommé s’agissant de produits cosmétiques, sans rapport avec des boissons alcooliques.
Ce n’a pas été la position de la Cour chilienne spécialisée qui a justement relevé que le terme CHAMPAGNE jouissait d’une renommé telle que sa protection devait être largement étendue, notamment aux produits de la classe 3, objet de la demande de marque litigieuse.
Cette histoire n’est pas sans rappeler un vieux précédent Français ayant opposée le CIVC à la maison Yves Saint Laurent.
Si une telle fin ne pourrait être envisagée pour toutes les indications géographiques, un enseignement peut tout de même en être tiré : la surveillance des droits permet une réaction dès l’origine du dépôt et évite la dilution d’un nom ou d’une marque.