résentant sa synthèse de l'activité agricole foncière en 2013, la Fédération Nationale des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (FNSAFER) dessinait le portrait robot d'une achat de terre viticole, à partir des 8 550 transactions enregistrées par ses services*. Nationalement, le prix d'un hectare de vigne en appellation d'origine s'est maintenu à 131 600 euros/ha (-0,1 %), tandis qu'il augmentait légèrement hors AOC à 12 100 €/ha (+1,7 %) et bondissait à 39 000 €/ha pour les vignes à eaux-de-vie d'appellation (+10,8 %). Le marché des biens viticoles montre la particularité de rester particulièrement actif et attractif, alors que de « la part de biens libres à la vente est en diminution » par rapport aux autres filières. Ne représentant que 4,6 % des surfaces échangées en 2013, le vignoble concentre 19,7 % de la valeur générée.
Mais comme ailleurs, la FNSAFER s'inquiète du nombre croissant d'acquisitions via les sociétés d'exploitation agricole, estimant que « le modèle d’exploitation familiale est remis en question et la transparence du marché mise à mal » à cause du manque d'encadrement de ces cessions de parts sociales. Un « passage à des formes sociétaires agricoles [qui est] encouragé par des mesures fiscales et sociales [et facilite] le financement et la transmission d’exploitations familiales au capital toujours plus important » commentent les SAFER.
Globalement, l’ensemble du marché foncier agricole français s'est élevé à 207 000 affaires en 2013 (-1,2 % ) pour 505 000 hectares échangés (+0,7 %) représentant 14,9 milliards d'euros (-2,8 %).
* : le plus faible niveau atteint ces dernières années. Les SAFER répondant à une mission d'intérêt public (« la transparence du marché foncier »), toute transaction de foncier agricole doit leur être signifié, sauf dans le cas de cession de parts sociales.
[Illustration : SAFER]