ociété de négoce de Saint-Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire), les Celliers du Prieuré sont « plus engagés dans l'amont que la moyenne traditionnelle » explique Bernard Jacob, qui dirige l'entreprise angevine depuis son récent rachat par le groupe Ackerman (dont il est le directeur général). Possédant la marque Valentin Fleur (notamment distribuée dans les marchés traditionnels), les Celliers du Prieuré exploitent également le domaine Hardières (22 hectares de vignes en Anjou) et détiennent 20 % des parts sociales du groupement de producteurs les Vignerons du Milon (SICA). Hérité de la maison Aubert Frères et spécialisé dans les vins d'Anjou et du Muscadet, l'outil de vinification et d'élevage des Celliers du Prieuré sera également préservé, « l'objectif est de maintenir l'indépendance des Cellier, surtout au niveau commercial » annonce Bernard Jacob.
Fondés en 1965 par Jean Fleur, les Celliers du Prieuré étaient dirigés par son fils, Michel Fleur, qui a décidé de céder l'affaire à l'âge de la retraite, faute de succession. Traitant annuellement un volume total 85 000 hectolitres de vins, la société familiale a réalisé un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros en 2013. Pour comparaison, celui du groupe Ackerman était de 50,5 milliards d'euros. Cette acquisition répond à la volonté d'Ackerman d'équilibrer ses activités vins tranquilles et vins effervescents (loin du 50/50, ce ratio est actuellement de 30/70). « Ackerman est toujours perçu en France comme un acteur des fines bulles » regrettait, lors du dernier salon des Vins de Loire Bernard Jacob, annonçant le développement d'une gamme de vins tranquilles (cliquer ici pour en savoir plus). D'autres projets d'acquisitions par le groupe coopératif de Saumur seraient à l'étude, et pourraient se concrétiser avant l'automne.
[Photo : les Celliers du Prieuré]