8,3 % de la population mondiale consommerait des boissons alcoolisées selon le dernier rapport sur l’alcool et la santé de l'Organisation Mondiale de la Santé. Réalisée dans les 194 états membres de l'OMS en 2010, cette étude offre un panorama complet de la consommation mondiale d'alcools, qui s'établit en moyenne à 17 litres d’alcool pur par an et par consommateur. Les spiritueux concentrent la moitié (50,1 %) de cette consommation mondiale, viennent ensuite les bières (34,8 %), les vins n'arrivant que loin derrière, avec 8 % des volumes. Les disparités entre continents restent encore marquées : les bières comptent pour plus de la moitié des alcools bus en Amérique (55 %), tandis que les vins représentent 26 % de la consommation européenne d'alcool (avec 33 % pour les spiritueux et 40 % pour les bières).
En France, les vins représentent 56 % de la consommation d'alcool par habitant de plus de 15 ans, contre plus de 80 % en 1961. En cinquante ans, la consommation française de vins a été divisée par quatre, tandis que la consommation de bières et spiritueux est restée stable. Cette étude permet de comparer le poids du vin dans les pays consommateurs (qu'ils soient producteurs ou non), les proportions allant de 66 % en Italie à 3 % pour la Chine, en passant par 60 % en Uruguay, 55 % au Portugal, 50 % en Géorgie, 48 % en Argentine et au Danemark, 47 % en Grèce, 41 % au Chili, 37 % en Australie, 36 % en Belgique, 34 % au Royaume-Uni et en Nouvelle Zélande, 28 % en Allemagne, 20 % en Espagne, 17 % pour les Etats-Unis... En pourcentage, le Timor Oriental remporte la palme de la plus haute consommation de vin, avec 76 % (mais pour moins de 0,4 litre d'alcool pur par an et habitant de plus de 15 ans).
Si l'OMS note que la consommation d'alcool reste stable dans le monde, son sous-directeur général en charge des ''maladies non transmissibles et santé mentale'', le docteur Oleg Chestnov, estime cependant « qu’il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction lorsqu’il s’agit de réduire l’usage nocif de l’alcool ». L'OMS se donne ainsi pour objectif de réduire de 10 % le nombre de morts dues à la consommation excessive d'alcool entre 2010 et 2015. A cette fin, elle propose notamment à ses états membres de « renforcer leurs mesures de protection de la population en augmentant les taxes sur l’alcool, en restreignant sa disponibilité par un relèvement des limites d’âge et en réglementant la commercialisation des boissons alcoolisées ».
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[Illustration : WSTA]