ette fin mars, les autorités chinoises annonçaient non seulement la suspension des enquêtes anti-dumping et anti-subvention à l'encontre des vins européens, mais également l’ouverture de la procédure de reconnaissance de l’Indication Géographique Bordeaux. Ministre de l'Administration de la Supervision de la Qualité, de l’Inspection et de la Quarantaine (l'AQSIQ, bien connue du vignoble français après l'affaire des phtalates), Shuping Zhi vient de confirmer le lancement de cette procédure. Profitant de la visite en Chine de Stéphane Le Foll (ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement français), son homologue chinois a ajouté que "la désignation des experts du groupe de travail interviendra dans les semaines qui viennent".
Déjà effective pour les vins de Champagne et eaux-de-vie de Cognac, cette reconnaissance est particulièrement attendue par le vignoble girondin, pour lequel la Chine reste le premier marché export (425 000 hectolitres de vins expédiés en 2013, -16 % par rapport à 2012). Alors que l'AQSIQ va prochainement proposer aux vins français un label officiel anti-contrefaçon (le PEOP), il est également à noter que la Chine vient de mettre en application sa nouvelle loi des marques, qui s'applique notamment au secteur viti-vinicole (révision à la hausse des amendes, nouveaux temps d'examen/opposition auprès de l’Office National des Marques...).
[Illustration : détail d'une case de Tintin et le Lotus Bleu, album d'Hergé (Editions Moulinsart, 1946)]