e marché chinois ayant marqué un coup d'arrêt de ses importations de vins en 2013 (ce qui a été particulièrement ressenti à Hong-Kong, région administrative spéciale de la République Populaire de Chine), les opérateurs internationaux semblent redécouvrir le potentiel du marché de Singapour, qui n'a pas faibli. Dans une récente note, Simon Berry (le PDG du négociant londonien de vins fins Berry Bros. & Rudd) estimait ainsi que « les gens ont toujours vu Singapour comme un petit marché, dans l'ombre de la Chine, Hong Kong et du Japon. Mais on réalise que ce n'est pas qu'un marché en soit, mais un hub pour le reste de l'Asie du Sud-Est. » Grâce à son « positionnement géographique idéal », la mégapole-état est en effet « une vitrine incontournable dans la région, et un marché test pour s’y développer » confirment les services locaux d'UbiFrance. Une opportunité que le pays le plus libéral ne compte pas laisser passer. « Singapour essaie de s'imposer pour prendre la position à Hong Kong la place de marché du vin le plus prometteur d'Asie » notait récemment le journaliste Jeremy Grant dans le Financial Times.
La hausse continue de la consommation de vins à Singapour serait à la fois portée par un niveau de vie particulièrement confortable et occidentalisé pour la région (avec un nombre de millionnaires en forte croissance : il a doublé ces cinq dernières années), ainsi que par une importante communauté d’expatriés et un développement touristique soutenu. En Asie du Sud-Est, Singapour est le premier marché d'exportations pour les vins et spiritueux français. Si l'on prend l'ensemble du continent asiatique, Singapour arrive en troisième position (derrière la Chine et le Japon).
[Photo : port de Singapour, Ministère des Transports de Singapour]