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Concours de vins : cocardes et big data
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Concours de vins : cocardes et big data

Par Vitisphere Le 02 mai 2014
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Concours de vins : cocardes et big data
C

haque année, la liste des concours de  vins s’allonge. Nous en avons compté une bonne centaine : Des français et des internationaux, des nationaux et des régionaux… Pourquoi tant de concours ? Pourquoi tant d’organisateurs de concours ? La réponse la plus facile c’est évidemment « parce que ça rapporte ! »  Ce n’est pas le cas de tous les concours. Il est vrai cependant, que mis  bout à bout, le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des concours est l’un premiers postes budgétaires dans la communication et le marketing des vins, juste derrière le budget réservé aux salons, mais devant les budgets dédiés aux relations presse !
Mais à quoi sert une médaille ? Il semble bien, lorsque le concours est reconnu, que ce soit un élément prédominant dans le choix des acheteurs professionnels, bien plus que l’avis d’un journaliste-dégustateur et probablement plus influents que les classements publiés par des guides, même par les plus célèbres. 
Comme les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, nous pensons que l’influence des concours a atteint son apogée. Une nouvelle génération d’outils d’évaluations de vins se met en place : il y eut d’abord les forums de discussions, puis les réseaux sociaux, puis les applications permettant d’enregistrer le commentaire de ses dégustations après avoir photographier et mémoriser l’étiquette… Des calculateurs utilisant les BIG DATA, permettant de recueillir tous les résultats des concours, les notations des médias spécialisés,  les commentaires des réseaux sociaux publieront bientôt une information globale pour chaque vin. Adieu cocardes, vive les nouveaux devins !

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Tous les commentaires (8)
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craoux Le 06 mai 2014 à 22:51:18
Tous ces commentaires me confortent dans l'idée que le système actuel de reconnaissance/validation au titre de l'IG revendiquée (AOP ou IGP) est défaillant, voire bêtement et inutilement coûteux pour les intéressés (producteurs) sauf à accepter de s'acquitter de la dîme (frais ODG) pour avoir le sésame en vue de commercialiser. En quoi consiste la dégustation menée au titre du contrôle interne ? .. à écarter les vins à défaut. Point final. Je demande qu'il soit démontré le contraire. Alors que la Loi confère sa légitimité au syndicat (ODG) pour dire ce qui est Ok ou pas Ok au titre de l'IG qu'il défend, pourquoi ce syndicat-ODG n'irait-il pas au bout de la démarche en instaurant un vrai contrôle interne à gradient qualitatif assumé : 1 étoile = conforme, 2 étoile = bcp mieux que conforme, 3 étoiles = conformité et plaisir). Il suffirait alors de codifier cette caractérisation et de la retranscrire au niveau étiquetage. Qu'on ne me dise pas que c'est impossible ! ou alors que l'on m'explique pourquoi l'ODG ne pourrait pas s'impliquer dans ce "contrôle interne qualitatif" alors qu'il est le garant du plaisir organoleptique sensé être apporté par le produit "agréé". A moins que ce système complaisant ne satisfasse tout le monde (on pérennise ainsi le financement des structures en place, en maintenant une opacité "comptable" : qu'est-ce qui définit vraiment les frais ODG et les frais syndicaux ?). Dans tous les cas, le dispositif de reconnaissance actuel des vins à IG n'est pas pertinent. Il est désolant, de plus, qu'il y ait parfois la tentation de détourner (plan com.) le sens de Signe de la Qualité et de l'Origine (SIQO cher à l'INAO) pour ne retenir que le mot "qualité" ... Dommage que l'INAO ne s'attache pas à clarifier ce point.
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Yves Paquier Le 06 mai 2014 à 18:01:02
Dans un grand nombre de concours, il existe aussi une motivation de promotion qualitative. C'est le cas du Concours des 7 Ceps qui se déroule à Bourg en Bresse qui est destiné aux vins autour du Mont-Blanc , Aoste, Savoie , Ain, Jura, Suisse romande. Un programme Interegg mis au point il y a quelques années a permis d'établir une fiche de renseignements destinée aux producteurs. Basée sur l'analyse des perceptions gustatives faites par les dégustateurs , elle est transmise systématiquement aux vignerons qu'ils soient lauréats ou non. L'objectif recherché est naturellement de permettre à chacun de se situer et de garder son particularisme, mais surtout de percevoir qu'elle est sa marge en vue de l' évolution de son produit. La fiche contient aussi des paramètres de comparaisons entre viticulteurs, non pas dans une perpective de confrontation mais celle d'une complémentarité nécessaire à l'évolution d'un vignoble. Image d'une région moins prestigieuse que d'autres, elle permet une promotion qualitative des vins issus des coteaux parfois abruptes. Lié à trois pays le concours est aussi un moyen de partager les savoirs, les éléments de la vie de tous les jours, la reconnaissance de l'autre et de se sentir liés par un passé où le franco-provençal était commun à tous. Votre texto auquel je peux adhérer sur certains points me donne surtout l'occasion de dire que les concours doivent être au service des vignerons et non l'inverse. Il me semble utile de dépasser les aspects uniquement matériels pour que les concours restent des instants ou l'on se penche sur le monde viticole avec toute la reconnaissance nécessaire aux hommes qui exercent leur art.
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Albert Le 05 mai 2014 à 23:17:11
Cher Christophe, Je suis en accord avec l'ensemble de vos propos, excepté la justification de l'instant T. 2 remarques : - par essence, plus on s'éloigne de la date de dégustation et plus le jugement perd de sa valeur. - comment mettre en évidence un écart de qualité entre l'échantillon dégusté et le vin distribué? Pas de contrôle = dérives possibles. Les négociants le savent bien et font le tour des vignerons en début d'année pour "construire" des échantillons "bêtes de concours"...une fois les médailles gagnées, ce ne sont pas ces lots (plus chers) qui sont achetés... Ces mêmes dérives chez les vignerons existent aussi! C'est pour cela qu'un suivi s'impose. Du moins, dans un monde idéal... bref goûtez, dégustez, faites vous plaisir.. La vie est trop courte pour boire de mauvais vin
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Christophe Le 05 mai 2014 à 19:51:18
Effectivement le vin est un produit vivant qui peut évoluer, souvent en bien mais parfois moins bien. Donc un jugement, une note, une médaille reste le fait d'une dégustation à l'instant T. Ce n'est pas pour autant que tous les concours sont à discréditer en les accusant de "pompe à fric": - ceux qui sont inscrits officiellement et ont donc le droit d'apposer un macaron, ont un règlement respectant un cahier des charges précis et doivent se conformer à une règlementation, ne permettant pas la "barrique à concours" (cas notamment des concours avec prélèvements à la propriété par des agents mandatés) . Ne pas confondre avec des domaines ou maisons travaillant un certain style de vin, plaisant plus facilement aux jurys et obtenant plus souvent des médailles. - la rigueur de l'anonymat assure une appréciation liée exclusivement à la qualité du produit dégusté - les couts des concours sont très variables et ne sont pas tous source de bénéfice. Certains recherchent un équilibre financier avec pour mission de valoriser la production d'une région, d'un terroir et de savoir-faire, en récompensant les plus belles réussites, au service d'un produit : le vin C'est une information (et un argument de vente pour le lauréat) parmi d'autres pour le consommateur souvent néophyte, qui cherche une réassurance notamment lorsqu'il n'y a pas de conseiller derrière la bouteille... A l'inverse, bien évidemment, à partir du moment où tous les producteurs ne présentent pas dans une catégorie, le consommateur ne peut pas déduire qu'un vin sans médaille serait un mauvais vin. Il peut juste avoir l'impression de prendre un risque (ou jouer sa carte chance!). Un vin qui obtient différentes médailles et commentaires dans des guides a surement quelque chose de particulièrement bien réussi. Après reste à trouver le produit à son goût...
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Albert Le 05 mai 2014 à 17:57:12
Le plus gênant dans les concours, c'est la dégustation et la notation à l'instant T...le vin évolue! beaucoup de vignerons "préparent" des échantillons pour les concours, source d'erreurs pour le consommateur qui pense déguster le même nectar...en bref le contrôle continue n'existe pas. Une initiative tente de remédier à cela : c'est un mix entre un concours (avec une dégustation initiale) et une notation continue par les consommateurs..."www.70millionsdedégustateurs.fr" peut être une bonne alternative! Pour ma part, je goûte et je me fais mon idée...
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Robert CHAMP Le 05 mai 2014 à 09:06:58
Pour répondre à Jean-Yves, je dirais aussi que si nous prenions tous les champions du 100 mètres et que nous les fassions courir l'épreuve ensemble, il n'y en aurait qu'un qui arriverait premier, alors que chacun serait arrivé premier dans son pays. Et c'est vrai dans toutes les disciplines y compris le vin. On déguste un vin à l'instant T, mis en compétition avec d'autres, et si on met les meilleurs ensemble, on sortira le meilleur des meilleurs. Ça s'appelle une compétition. De plus une règlementation encadre le déroulement des concours, ce qui n'est pas le cas pour les guides par exemple. Cette règlementation au même titre que celles qui régissent les appellations, rassure et permet au consommateur d'avoir confiance aux qualités des vins médaillés. Je suis aussi d'accord sur le fait qu'un vin qui n'a pas de médaille peut être très bon, mais on ne le sais pas avant de l'avoir dégusté. Et enfin, les caves sont libres de présenter ou non leurs vins, et de ce fait de payer ou pas. Robert CHAMP Président du concours de Piolenc 26ème du nom. Concours entièrement réalisé par des bénévoles non rémunérés. 84420 Piolenc
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Jean-yves Le 05 mai 2014 à 08:11:29
Oui les concours sont des pompes à fric. 3 Observations : 1 - Le producteur ou le négociant paie pour "voir" mais seulement 33 % des vins présentés peuvent avoir une médaille !! Ainsi, si 100% des médailles d'Or à Paris étaient présentés aux Grands Vins de France à Mâcon et bien seulement 30% seraient médaillés. C'est absurde ! 2 - Tous ces concours ne pourraient exister sans les dégustateurs "bénévoles" de plus en plus difficiles à trouver ce qui conduit les organisateurs, qui en vivent, à prendre le premier consommateur venu à qui ils attribuent des vertus supposées de spécialiste. 3 - La GD demande systématiquement des médailles pour acheter. C'est la porte ouverte à la fraude et on en vient au macarons de concours sécurisés, aux contrôles DGCCRF etc... En conclusion provisoire : C'est bien Mammon (le dieu de l'argent) qui règne. Il est le moteur de tous ces concours. La finalité n'est plus la qualité réelle mais la nécessité de "sortir" 33 % de médailles. Bonne méditation et ... merci pour les propositions de solutions ... En guise de conclusion :
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CHALET-POUILLY Le 05 mai 2014 à 07:08:41
Bien sûr que les concours rapportent. Il y en a maintenant pour toutes les sauces. Les médailles donnent l'impression au consommateur que si un vin n'en a pas il n'est pas bon...Ce qui est absolument erroné d'autant que certains (et même beaucoup) produisent un vin "chasse médaille" qui n'est pas toujours (et même) rarement le reflet de la cave. Ainsi une cave fait sa réputation sur un échantillon médaillé tandis que le public ne saura jamais le nombre d'échantillons présenté ni celui éliminé. Tans que ces deux paramètres ne seront pas mis au grand jour les médailles ne révèleront pas la qualité d'une cave encore faut-il que le vin mis à la vente correspondent à celui médaillé... Il y a ainsi une grande distorsion entre une cave qui présente dix échantillons de dix cuvées et reçois une médaille avec celle qui n'a qu'une cuvée, un échantillon et une médaille. La première a ainsi dix fois plus de chance de recevoir une médaille que la seconde. Ainsi la plupart des concours ne sont que leurre!
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