n 2014, la filière des vins sud-africains célèbre les vingt ans de la fin du régime discriminatoire de l'apartheid. Une révolution démocratique qui a a replacé le pays au sein de la communauté internationale, à la fois diplomatiquement et économiquement (avec la fin des mesures de boycott). Les opérateurs du vin d'Afrique du Sud peuvent ainsi se féliciter de leurs récents records à l'export. Alors qu'en 1993 l'Afrique du Sud exportait 245 000 hectolitres de vins, ses expéditions ont en effet atteint le cap de 5,26 millions hl en 2013 (°26 % par rapport à 2012). Une performance soutenue par une monnaie faible (un rand sud-africain s'échange contre 0,056 livres sterling ou 0,068 euros ou 0,094 dollars) et la hausse des cours mondiaux du vrac suite à la petite récolte européenne de 2012. Car la compétitivité de la filière sud-africaine reste portée par la gamme des vins en vrac. « Pour consolider le succès de ses exportations de vrac, les producteurs de vins doivent optimiser leur efficacité en terme de production et de logistique » estime Stephen Rannekleiv, analyste pour la Rabobank. Il souligne dans un récent rapport que l'importante vendange espagnole en 2013 a rendu ce marché plus compétitif, alors que « les performances sud-africaines pour les vins embouteillés sont plus limitées, les marques fortes manquent [tout comme] le ciblage du consommateur et la compréhension de son acte d'achat, au-delà du prix ».
[Photo : vendanges 2014 de pinot noir dans les domaines De Wetshof , WOSA]