En 2014 nos vendanges se feront sous l'égide d'une grosse cave coopérative voisine : Univitis ou Rauzan » affirme posément Philippe Palézis, le nouveau président de la coopérative de Flaujagues (cellier des Guinot), qui a succédé à Thierry Codelo ce 26 mars. Une fois que les résultats de l'audit en cours seront connus, le Conseil d'Administration de la cave prendra immédiatement une orientation, qui sera validée dans la foulée en Assemblée Générale. Une décision particulièrement rapide, alors que cela faisait « quatre à cinq ans que nous en avions conscience » reconnaît Philippe Palézis.
A 61 ans, ce polyactif tient moins à la fierté de clocher d'avoir une coopérative dans le village qu'à la pérennité de la structure même. Il est vrai handicapée par une « architecture foncière à l'ancienne » : ayant produit l'an dernier 14 000 hectolitres de vins en appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur, la coopérative regroupe en effet une cinquantaine d'adhérents pour 350 hectares de vignes, souvent sans perspective de reprise. Conduisant lui-même ses 6,5 hectares de vignes en bio, il est convaincu que la conversion progressive de la cave aux vins bio est un « atout stratégique pour diversifier la production d'une petite cave coopérative et en fidéliser les adhérents ».
Alors que les caves de Langoiran (le cellier de Gramar) et de Landerrouat-Duras-Cazaugitat (les Peyrières) viennent tout juste de fusionner, Bernard Solans se plait à « entendre cette détermination », estimant en effet que « se rapprocher, c'est permettre d'enclencher une nouvelle dynamique et de répondre aux attentes de la filière ». Egalement administrateur de l'Union des Producteurs de Grangeneuve et Rauzan, le président de la Fédération des Caves Vinicoles d'Aquitaine ajoute qu'en ce qui concerne le choix de la structure d'accueil de la cave de Flaujagues : « vous êtes assez grands pour le faire ! »
[Photo : Philippe Palézis ce 7 avril à la Cité Mondiale, Bordeaux]