éritable boîte de Pandore pour la viticulture biologique, la question de la réduction des doses de cuivre était au cÅ“ur des débats du dernier Comité National de l'Agriculture Biologique (au sein de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité, qui gère le signe de qualité AB). Si les représentants professionnels se sont prononcés unanimement contre l'utilisation des phosphites de potassium en Agriculture Biologique (ce produit de synthèse aurait pu être une alternative au cuivre selon ses promoteurs), ils ne sont arrivés qu'à « approuver l’objectif de diminution des doses de cuivre ». L'INAO rapporte également que « le comité national a souhaité mobiliser les instances de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) sur cette question ».
En mettant la balle dans le camp de la recherche, le comité de l'AB a joué la sécurité, tout en soulignant « ses inquiétudes au regard des impasses actuelles pour certaines cultures si la dose actuellement encore fixée à 6kg de cuivre total par hectare et par an dans la réglementation communautaire, était, par anticipation en France, abaissée à 4kg/ha/an ». Alors que l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments propose depuis 2008 de réduire les traitements de cuivre à huit applications par an, avec une dose de 0,5 kg/ha (soit 4 kg/ha/an), l'Institut Technique de l'AB a conclu que « les pratiques des viticulteurs ne sont pas adaptées à cette diminution » (cliquer ici pour en savoir plus). Le Ministère de l'Agriculture doit se positionner sur cette question le 31 mai prochain.
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[Illustration : carte postale pour la bouillie bordelaise Céleste (Jullian Frères, Béziers)]