irant le bilan commercial de l'année 2013, l'interprofession des vins de Loire (Interloire) se félicite tout particulièrement des performances records des rosés ligériens, qui étaient attendues après la très bonne campagne 2012-2013. Qui avait mis un terme à la « situation que l'on connaissait sur les campagnes 2009-2011, où il y avait un développement des volumes plus important que la croissance de la demande » nous confiait en décembre dernier Christian Vital, délégué régional du Bureau des Vins d'Anjou et de Saumur (cliquer ici pour en savoir plus). Ce nouvel équilibre pousse naturellement une valorisation des vins, qui pése non seulement sur les cours (actuellement tendus après la petite récolte), mais aussi sur les prix de vente : 4,31 euros/litre pour le Cabernet d'Anjou (+45 % par rapport à 2003), 3,73 €/l pour le rosé de Loire (+23 % en dix ans) et 3,68 €/l pour le rosé d’Anjou (+11 % en dix ans).
Les trois rosés AOC de Loire ont également brillé dans la grande distribution française en terme de volumes, avec des taux de croissance de 48 % pour le Cabernet d’Anjou, de 21 % pour le rosé de Loire et de 11 % pour le rosé d’Anjou. Le Cabernet d’Anjou reste la deuxième AOC rosée la plus vendue en France (avec 17 % des volumes). Comme le résume InterLoire, « 2013 est l’année de tous les succès pour les rosés du Val de Loire », avec 292 000 hl commercialisés (+8 %). D'après le Conseil Interprofesionnel des Vins de Provence, le val de Loire concentrerait 18 % des 3,15 millions d'hectolitres de vins rosés AOC, produits en France en 2013 (la Provence représente 35 % de la production nationale). Se basant sur les panels IRI, le CIVP ajoute que la consommation française « de vins rosés n’a jamais cessé de progresser depuis 1990, pour atteindre en 2013, le chiffre record de 30 % de la consommation totale de vin. En 23 ans, la consommation de rosé a quasiment triplé ! »
En 2013, le bilan ligérien des ventes en GD est globalement positif*. Mais si le rosé est devenue la première couleur ligérienne vendue en GMS, c'est aussi à cause de ventes de blancs ayant marqué le pas (faute de disponibilité précise l'interprofession). Les résultats à l'export sont cependant plus mitigés, avec les pertes de volumes au Royaume-Uni (notamment pour le Muscadet) et aux Pays-Bas (essentiellement le rosé d'Anjou), en relation avec une montée en gamme.
* : le réseau de la grande distribution représente 40 % des volumes ligériens vendus en France.
[Illustration : détail du blason « Val de Loire », Interloire]