mi-parcours, la campagne 2013-2014 de commercialisation des vins en vrac a rattrapé son retard au démarrage, avec « un volume cumulé représentant un peu plus de 50 % en moyenne de l’ensemble d’une campagne » souligne la dernière note de conjoncture des services statistiques du Ministère de l'Agriculture (l'Agreste). Si le rythme des échanges est globalement normal, leur structure a été très affectée par les faibles disponibilités de vins, en repli de 5 % par rapport à la précédente campagne. A la fois suite à la petite récolte française (42,3 millions d’hectolitres, +2 % par rapport à 2012) et aux faibles stocks en début de campagne (29,9 millions hl, soit -14 %). D’aprés les données de FranceAgriMer, l'Agreste note des « ventes en vrac en hausse pour les vins IGP » sur les six premiers mois de la campagne (+ 2 % pour les rouges et rosés, +13 % pour les blancs), mais « en baisse pour les vins sans IG » (-23 % pour les rouges et rosés, -28 % pour les blancs). Une tendance à rapprocher des stocks déclarés au début de la campagne, 5,1 millions hl en IGP (-20 %) et 1,6 millions hl en VSIG (-34 % comparé au niveau de 2012/2013), pour comparaison, 23,2 millions hl d'AOP étaient en stock (-10 %).
Ces enjeux de disponibilités ont logiquement un impact sur les cours, et la « fermeté des prix des vins » que constate l'Agreste : +6 % pour les IGP, +11 % pour les VSIG. A la fin janvier, les prix moyen des VSIG étaient de 67,95 euros/hl pour les rouges et rosés (+10 %) et de 78,40 euros/hl à fin janvier pour les blancs (+14 %). Les IGP ne sont pas en reste, avec des hausses de 7 et 5 % pour les blancs et rouges/rosés (respectivement à 7,15 euros/°hl et 6,05 euros/°hl). Mais cette tension est encore plus criante pour les vins d'appellation, alors que les cours ont globalement bondi de 18 % (hors champagnes). Atteignant des sommets, les cours des vins de Bourgogne affichent une progression sur l'année de 32 % (contre +22 % pour les vins de Provence, +20 % pour les bordeaux, +12 % pour les vins du Rhône...).
Sur la précédente campagne, les VSIG représentaient 19 % des volumes échangés, contre 40 % en IGP et 41 % en AOP.
[Illustration : évolution des cours des VSIG rouges et rosés (en haut) et blancs (en bas) sur les dernières campagnes (données arrêtées à la fin janvier 2014) ; FranceAgriMer]