aisse en carton, poche étanche aux films multicouches, robinet de soutirage... Une fois disséqué, le Bag in Box semble être d'une simplicité élémentaire. Une vision trompeuse pour Frédérique Vimont (Vitop), qui corrigeait les idées préconçues sur les BIB à l'occasion d'une conférence lors du salon Bordeaux Vinipro. Elle rappelait d'entrée que le principe du BIB repose (comme le Flexitank à une autre échelle) sur « la gravité, la poche se rétracte sous son effet » et, « grâce à l'étanchéité du robinet à l'air » permet la bonne conservation du vin du moins si le versant technique de cet emballage est bien connu. Ce qui n'était pas forcément assuré à l'apparition de la technologie se rappelle Frédérique Vimont : « lors du lancement des BIB, beaucoup de vins étaient de mauvaise qualité et les conditions de remplissage n'était pas maîtrisées...C'était une erreur, comme le fait que les designs de ce packaging innovant ciblaient les jeunes, alors que nous nous sommes aperçus que les principaux utilisateurs sont plutôt âgés. »
Si la cible marketing a été rectifiée, l'image des BIB pâtit encore de ces débuts douloureux. En 2012, les ventes françaises de vins en BIB (essentiellement en format de 5 litres) ont cependant augmenté de 7 % en volume et de 10 % en valeur, « une montée en gamme rassurante » pour Frédérique Vimont, même si « le prix de vente d'un BIB se heurte toujours à la barrière psychologique de 20 euros ». Au-delà d'une meilleure communication aux consommateurs (notamment via la mise en scène des BIB, et de leurs avantages, en linéaires), l'experte estime que les leviers de croissance du format passe par les innovations : stand pouch (poche autoportée), bag in tube (format cylindrique en vogue en Italie) et les petits formats (2,25 litres notamment).
[Illustration : Performance BIB]