ans le cadre de Vinisud le Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc (CIVL) a présenté ce 24 février son bilan climatique du millésime 2013 ainsi qu'une réflexion de plus long terme sur le réchauffement climatique constaté (avancement tendanciel de la date de la floraison et donc de la date des vendanges mais aussi augmentation de la fréquence des événements climatiques inhabituels et violents du type orage torrentiel ou de grêle, gel tardif...).
Tous les intervenants ont confirmé le constat d'un réchauffement climatique qui impose une adaptation qui peut passer notamment par :
la recherche de cépages plus adaptés à la chaleur et au stress hydrique, qu'il s'agisse de cépages ancestraux à redécouvrir où de nouveaux cépages à obtenir par croisement.
Une plus large pratique de l'irrigation, avec la question pendante de la disponibilité de la ressource eau.
Des plantations de vignobles dans des zones de climat plus frais et/ou en altitude (pour compenser une hausse des températures moyennes d'un degré sur l'année, il faudrait gagner 200 km vers le nord ou 150 mètres d'altitude).
Des études sont en cours sur chacune de ces pistes et sur d'autres encore, dans les différents instituts de recherche viti-vinicoles du Languedoc-Roussillon. Le CIVL a annoncé le déblocage d'un budget pour accompagner ce déploiement en recherche et développement. « Nous avons mis sur la table une première enveloppe de 50 000 € que nous comptons utiliser comme un levier pour mobiliser notamment des Fonds Européens de Développement Régional (FEADER) qui pourraient nous permettre de constituer un budget global de 300 ou 400 000 € pour la recherche et le développement sur l'adaptation de la vigne et du vin au changement climatique », précise Jérôme Villaret, directeur du CIVL.