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Vins en vrac : la coopération aquitaine résolue à limiter l'envolée des cours
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En 2013, les vins de Bordeaux flirtent de justesse avec les 4 millions d'hectolitres produits...
Vins en vrac : la coopération aquitaine résolue à limiter l'envolée des cours

Par Alexandre Abellan Le 17 février 2014
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Vins en vrac : la coopération aquitaine résolue à limiter l'envolée des cours
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n 2013, le vignoble girondin aurait produit 3,86 millions d'hectolitres d'AOC Bordeaux. « En y ajoutant les 120 000 hectolitres de Volume Complémentaire Individuel, on flirte de justesse avec les 4 millions d'hectolitres » note Christophe Château (responsable de la communication au CIVB). Encore plus déficitaire que celle du millésime 2008 (4,5 millions hl), cette petite production 2013 touche de plein fouet le marché bordelais des vins en vrac. Le CIVB prédit une faible campagne de commercialisation, ce qui n'est pas démenti par les volumes échangés sur les six premiers mois de la campagne 2013-2014 (355 000 hectolitres de vins de Bordeaux). Christophe Château précise que si le marché est tendu et le « cours ferme (à 1 250-1 350 euros le tonneau), il est en cours de stabilisation ». Au niveau aquitain, les caves coopératives font face à la même conjoncture délicate. L'an dernier, elles ont récolté 1,34 millions hl de vins, en baisse de 26 % par rapport à 2012. Comptant pour 48 % des transactions en vrac des Bordeaux et Bordeaux supérieurs, les caves coopératives de Gironde ont même vendu sur les six premiers mois de la campagne 2013-2014 des vins de Bordeaux génériques à des cours inférieurs à ceux pratiqués par les autres opérateurs girondins.

Lors de l'assemblée générale de la Fédération des Caves Vinicoles d'Aquitaine qu'il dirige, Dominique Saintout a tiré le bilan des dernières retiraison de vrac. D'après ses statistiques*, le cours du tonneau de Bordeaux rouge 2013 est en effet de 1 236 euros/tonneau pour les cooopératives, contre 1 260 €/t pour les chais particuliers (pour le millésime 2012, le cours est 1 229 €/t en coopérative, contre 1 235 €/t pour les vignerons). Pour le directeur de la FCVA, cette tendance n'est en rien « négative, elle permet au contraire d'éviter une rupture d'approvisionnement ». Dominique Saintout ajoute que toute la coopération « a pris conscience qu'en période de manque, il y a toujours un risque de rejouer le scénario des millésimes 1991 ou 2003... Avec une forte spéculation forte et une importante retombée des prix, en dessous du cours d'origine, peu de temps après. » Si tous les membres de la coopération aquitaine s'accorde sur la nécessité de tenir ce rôle structurant et responsable, la pilule a été difficile à faire passer auprès de la base.

Président de la FCVA, Bernard Solans se rappelle la difficulté qu'il y avait à militer il y a trois mois pour « pour faire admettre aux viticulteurs qu'il ne fallait pas trop monter les cours pour compenser la petite récolte. Le plus difficile, c'est de gérer un déficit, dans le cas d'un surstock on est assis sur des richesses en réserve... » Espérant ne pas perdre de marchés, la coopération imagine qu'à l'arrivée de la prochaine belle récolte elle saura maintenir ses cours tout en restant dans le jeu. Alors que la production girondine discute actuellement d'une charte encadrant ses relations avec le négoce, Bernard Solans (photo) estime que les « coopératives sont des régulateurs de marchés, en volume mais aussi en prix ». Il est à noter que malgré la petite récolte, la FCVA a décidé de maintenir à 0,135 euros par hectolitre son coefficient moyen de base de vins de référence, quitte à boucler un budget prévisionnel déficitaire de 92 000 euros en 2014 (il serait équilibré à terme grâce à la mobilisation de réserves). Pour le président de la FCVA, il n'y avait pas d'autre choix : « il y avait besoin d'être en adéquation avec le contexte actuel difficile ». Et de faire au passage un signe d'apaisement envers les coopérateurs, qui ont consenti à tempérer la hausse des cours de leurs vins.

 

 

* : il est à noter que pour les Bordeaux supérieurs, le cours du millésime 2013 est supérieur en coopérative (1 421 €/t, contre 1 316 €/t).

 

 

[Photo de Bernard Solans : ce 14 février à Groupama Bordeaux]

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