013 marque probablement un tournant. Multiplié par huit entre 2000 et 2012, la croissance du marché chinois qui semblait jusqu'à présent illimitée s’est arrêtée, voire même inversée. Globalement, le marché chinois a encore progressé sur l'année en volume (+4,7 %), mais il s’est stabilisé en valeur (+0,5 %).
Si la France reste le premier fournisseur de la Chine, concentrant 46 % des volumes importés, elle est l’un des pays les plus touchés par ce ralentissement. Les exportations françaises chutent en valeur (-10 %), et stagnent en volume (+1 %). En regard, certains pays s’en sortent mieux. Les vins chiliens progressent nettement en volume (+23 %), tandis que la valeur des vins italiens exportés vers la Chine progresse de 15 % ! Les exportateurs français s’attendaient à ce coup de frein des exportations vers la Chine pour plusieurs raisons :
- dès le début de l’année 2013, des lots de vins et de spiritueux ont été bloqués pour cause de non respect de nouvelles normes sanitaires (essentiellement des phtalates). Ce problème semble aujourd'hui classé.
- les mesures anti-corruption prises par le nouveau gouvernement chinois ont de plus réduit les commandes des produits de luxe et en particulier les grands crus.
- en réponse à un différend sur les panneaux photovoltaïques, l’ouverture d’enquêtes chinoises les vins européens (subventions et dumping) a freiné les renouvellements de commande par les importateurs chinois.
Bonne nouvelle pour le futur, les consommateurs chinois s’intéressent aux vins effervescents. La consommation décolle et les ventes de champagnes, crémants, proseccos et cavas devraient en bénéficier.