ans son dernier rapport sur les marchés du vin, la Rabobank n'est pas tendre avec le Royaume-Uni. Jugeant « l'environnement économique anglais misérable » ces dernières années, les experts de la banque néerlandaise estiment cependant que, contrairement à un conjoncture toujours délicate au niveau mondial, le marché anglais devrait connaître une bonne année 2014, mettant un terme « au peu d'optimisme qu'il dégageait dernièrement auprès des vignerons ». Cette prédiction se base sur les signes de reprise de l'économie anglaise, « ce qui devrait supporter la consommation de vins » pour l'analyste Marc Soccio, qui précise cependant que « les pressions habituelles ne devraient pas s'atténuer, la concentration des circuits de distribution restant inchangée », alors que la consommation off trade a le vent en poupe.
Ces prévisions optimistes sont également atténuées par l'escalator fiscal mis en plac par le gouvernement anglais. D'après les données de l'Association Anglaise des Entreprises des Vins et Spiritueux (WSTA), la taxation des vins et spiritueux a augmenté chaque année de 2 % au dessus de l'inflation depuis 2008. Ironisant sur cette hausse continue des taxes, Miles Beale (directeur du WSTA) constatait à l'occasion du dernier match de rugby France-Angleterre que les fans du XV de la rose payaient quatre fois plus leurs consommations dans un pub anglais que les supporters français. « Si les Britanniques payaient les mêmes taxes sur l'alcool que les Français, ils économiseraient chacun 155 livres par an » précise Miles Beale, qui ajoutait « qu'une bonne façon de le dépenser était de « s'offrir une escapade romantique à Paris ». Billets aller-retour en Eurostar et carte postale inclus...