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Capsule à vis : leurs vins l'ont essayé, leurs clients l'ont presque adopté
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Capsule à vis : leurs vins l'ont essayé, leurs clients l'ont presque adopté

Par Alexandre Abellan Le 05 février 2014
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Capsule à vis : leurs vins l'ont essayé, leurs clients l'ont presque adopté
«

Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse » écrivait Alfred de Musset. L'enfant du siècle en aurait-il dit de même pour le bouchon ? Ou de son alter ego, dont le développement est annoncé depuis des années, et qui reste encore bien confidentiel : la capsule à vis. A l'occasion du Salon des Vins du Val de Loire, trois exposants témoignent ici de leurs expériences techniques et commerciales de ce conditionnement qui reste encore atypique.

Pionnier dans l'utilisation de la capsule à vis sur les vins blancs de Touraine, il y a neuf ans, Thierry Delaunay a eu le coup de foudre en dégustant un vin capsulé à vis. Son « coté pratique dans la facilité de déboucher et refermer facilement la bouteille » l'a presque plus marqué que « l'élimination du risque de bouchon » et « l'homogénéité de chaque bouteille ». Mais pour se lancer, il y a neuf ans, dans l'utilisation de la capsule à vis, sa société Joël Delaunay (30 hectares de vignes et une activité de négoce) s'est assurée du soutien de son distributeur anglais. Pour Thierry Delaunay, le marché anglais n'attendait que ça, et « désormais, je ne pose même plus la question de la capsule à vis aux anglo-saxons ». Si l'intégralité de ses vins rosés est mise sous capsule, il se garde la possibilité d'utiliser un bouchon liège pour sa gamme de sauvignon blanc (capsulée à 90 %). Cette solution de repli reste nécessaire pour le marché français, « qui n'a pas passé un cap et qui nous posait encore récemment la question technique de la fiscalisation. Nous avons opté pour une surcapsule pour la CRD. » Il a également fait le choix de capsules avec spirale apparente (fournies par Capmetal), pour ne pas « cacher son jeu, mais chercher au contraire à le montrer ».

Tout le contraire de la démarche d'Arnaud Bourgeois, qui a « d'emblée penché pour la gamme Stelvin Lux + » et sa « finition sans spirale extérieure lui permettant de siéger sur tables de la restauration ». Après le rachat en 2000 de vignes néo-zélandaises, il paraissait logique pour les domaines Henri Bourgeois de s'essayer à la capsule à vis (80 % des vins néo-zélandais seraient ainsi conditionnés). Si « des expérimentations étaient déjà en cours depuis quelque temps, c'était un bon test d'apprentissage, surtout en rouge » se rappelle Arnaud Bourgeois, qui propose désormais un conditionnement sous capsules à vis de ses vins de Sancerre et Pouilly Fumé de milieu de gamme. Pour lui, la principale limite technique de la capsule est la nécessité de « bouteilles de très grande qualité, c'est absolument indispensable pour le pas de vis ». Conquis par cette technologie « formidable », Arnaud Bourgeois regrette que son acceptabilité commerciale reste encore limitée à la Scandinavie et les pays anglo-saxons.

Un jugement que Florent Baumard ne partage pas, il estime que « les commerciaux vont au plus simple, en allant dans le sens supposé des clients, qui préféreraient les bouchons. Cela demande de la pédagogie, mais la clientèle peut entendre et comprendre les arguments pour la capsule. C'est parfois un processus long.... » Ayant fait le choix de passer il y a dix ans l'ensemble des vins tranquilles du domaine Baumard sous capsule à vis, il mise sur cette cohérence, allant du cabernet d'Anjou au Quarts-de-Chaume : « la capsule est la solution pour tous les vins, quelque soit son prix. C'est desservir le vin, et commettre une erreur de vinification, que de faire autrement ! » Il estime en effet que l'élevage en réduction des vins est un avantage tout aussi important que l'éradication des goûts de bouchon. Regrettant de ne pas avoir adopté la capsule à vis il y a vingt-cinq ans, il caresse même l'idée d'utiliser la capsule couronne pour ses crémants.

 

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Tous les commentaires (7)
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Vignobles David Le 09 février 2014 à 10:46:39
On peut entrevoir le problème du bouchage sous trois angles. Le premier est un angle organoleptique et là; peu importe le profil l'élevage du vin ou son mode de consommation, le vin issu de screw cap est à 90 % apprécié à l'aveugle par le consommateur. Le second reste sociologique : quel est l'acceptabilité du consommateur à mettre sur une table un vin Prenium ou ultra Prenium bouché comme un autre qu'on peut trouver dans des circuits plus généralistes. Mais la question a-t-elle été posé à propos par exemple de Cloudy Bay, a contrario du négociant Laroche...Troisième point et non le moindre : la question de l'exploitation et des couts écologiques de production et du recyclage du mode de bouchage choisi. Au niveau de mon domaine qui exporte à plus de 70 % ses vins, j'ai clairment fait le choix de la vis...quand mes clients français, même pour le blanc et le rosé me le réfute encore. Pauvre France qui n'a pas encore compris qu'on peut produire de l'AOC en Bio avec un bouchage / "une sécurité alimentaire" qu'est la capsule a vis...
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David Cobbold Le 07 février 2014 à 21:45:41
Le lobby du liège essaie depuis des années à nous faire avaler des énormités sur le supposé "avantage écologique" du liège comme fermeture des bouteilles, alors que tout professionnel (ou presque) est convaincu que ce système de fermeture n'est pas assez performant, et beaucoup moins que la capsule à vis dans 90% des cas. Le seule problème est celui de quelques marchés retrogrades et ignorants. Monsieur Baumard a raison d'insister sur le besoin d'informer le consommateur. Une fois les messages de la qualité, de la fiabilité et des aspects pratiques passés, cela devrait aller mieux. Si je pouvais acheter tous mes vins sous capsule, je le ferais demain. Le romantisme mal placé ne m'attire pas.
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Plan?te Li?ge Le 07 février 2014 à 15:04:59
Ecologique le liège ? Oui bien sûr Monsieur Lalau. Vous qui appréciez les études allez donc voir celle de PwC sur le cycle de vie des bouchons de vin en liège, en aluminium et en plastique, vous serez rassuré ! Par ailleurs, du côté des consommateurs, le choix est sans appel pour les Américains, regardez un peu par là : http://www.cleveland.com/drinks/index.ssf/2014/02/corks_pros_cons_to_what_goes_a.html Pour les Français, on vous tiendra au courant très bientôt :) Salutations de Planète Liège !
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Herv? LALAU Le 06 février 2014 à 09:32:51
Ecologique, le liège? Voyez ce qu'en dit le rapport 2012 du WWF (P 11): "L'intensification et la mécanisation des opérations sylvicoles et agricoles a diminué la diversité du sous bois. Souvent, la plantation d'espèces exotiques a remplacé la forêt de chêne-lièges traditionnelle, alors qu'ailleurs, les zones d'arbustes si riches ont été transformées en plantations de chêne-lièges. Ces plantations ont une biodiversité très pauvre. Ces conversions, intensifications, et changements d'utilisation des terres, souvent financés par des subventions agricoles et forestières, ont contribué à l'amplificationde l'impact des incendies sur ces paysages et leur vulnérabilité aux maladies et parasites. On estime à près de trois quarts des montados et forêts chêne-liège au Portugal affectés par des problèmes pathologiques". Evidemment, vous ne trouverez pas cela dans la communication de votre fournisseur de bouchon de liège, ni sur "planète liège"...
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Miguel Le 05 février 2014 à 18:39:11
Bonjour, en ce qui concerne le "gout de bouchon" des bouchons existent garantissant justement le 0 risque...(DIAM). De plus, il me parait plus écologique d'utiliser du liège que de l'aluminium ou du plastique....
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pierre Le 05 février 2014 à 15:15:29
Vigneron sur le Languedoc, j'utilise la capsule à vis depuis 11 ans maintenant. Aucun regret que du positif, mais effectivement un sacré challenge pour convertir le marché français...
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Herv? Lalau Le 05 février 2014 à 10:39:41
Pour le Pineau, le Muscat, le Floc, le Porto, les Français acceptent parfaitement la capsule à vis. Idem pour les boissons aromatisées à base de vin. En leur expliquant les avantages, il sont certainement autant capables de comprendre que les Suisses ou les Néozélandais.
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