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Viticulture biologique : l'impossible réduction à 4kg/ha des doses de cuivre
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Viticulture biologique : l'impossible réduction à 4kg/ha des doses de cuivre

Par Alexandre Abellan Le 09 janvier 2014
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Viticulture biologique : l'impossible réduction à 4kg/ha des doses de cuivre
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n viticulture biologique la réduction des doses de cuivre est « un sujet qui agite les bios depuis des années ! » nous confiait un expert du dossier. A l'origine de ce débat passionné se trouve une proposition de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, qui souligne depuis 2008 la toxicité du cuivre par accumulation. Alors la révision européenne du cadre juridique des productions biologiques approche (le Ministère de l'Agriculture devant se positionner pour le 31 mai 2014), l'AFSSA devrait proposer de réduire les traitements de cuivre à huit applications par an, avec une dose de 0,5 kg/ha (soit 4 kg/ha/an). Le Règlement européen actuellement en vigueur limite l’usage du cuivre en agriculture biologique à 30 kg de cuivre métal/ha sur 5 ans, soit 6 kg de cuivre métal/ha/an. Ayant déjà été révisée à la baisse en 2006 (la limite était auparavant de 8kg/ha), la dose de cuivre mobilise le vignoble bio français, qui souhaite maintenir ce traitement essentiel à la protection contre le mildiou (ainsi que des nécroses bactériennes). Pour appuyer cette position, l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique a publié en décembre dernier un argumentaire se basant sur les résultats d'une enquête conduite de 2007 à 2012 auprès de viticulteurs représentant 12 % du vignoble bio hexagonal (cliquer ici pour accéder à l'intégralité du dossier).

Cette étude démontre d'abord de l'intérêt de la moyenne quinquennale dans la réglementation du cuivre, les doses moyennes utilisées variant très fortement d'un millésime à l'autre (le climat influant directement sur la pression cryptogamique). Selon l'ITAB, supprimer ce dispositif déconnecterait « la réglementation de la réalité climatique de la production agricole » et n'encouragerait pas « les vignerons à adapter au plus juste les doses à la pression phytosanitaire en cours ». Mais la principale conclusion de cet argumentaire est l'impossibilité de réduire à 4 kg/ha et an les doses de cuivre. En se basant sur les déclarations des viticulteurs, il apparaît en effet que ce seuil est dépassé dans quasiment toutes les régions françaises lors d'années à forte expression de mildiou (comme 2008 et 2012, voir carte ci-dessous), et dans une moindre mesure pour les années plus clémentes. Le constat est sans appel pour l'ITAB : « les pratiques des viticulteurs ne sont pas adaptées à cette diminution, du fait de l’insuffisance actuelle des alternatives, de la variabilité climatique et de la nécessité d’un renforcement de l’expérience des récemment convertis. » S'appuyant sur les conclusions de l'ITAB, la Coordination Rurale vient d'envoyer une lettre au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, « pour lui indiquer qu'il sera impossible aux viticulteurs de maintenir une protection du vignoble et donc une production stable avec seulement 4 kg/ha/an de cuivre ».

 

 

 

[Illustrations : Affiche du « véritable destructeur universel » par Charles Lévy (BnF) ; Proportion de domaines dépassant 4 kg/ha de cuivre dans les régions enquêtées en 2008, 2011 et 2012 (ITAB)]

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Cu 2+ Le 16 février 2016 à 13:49:24
C'est bien l'indication que la notion même de bio en viticulture de V.Viniféra est une pure vue commerciale et non un respect des grands principes du bio, et s'assimile à une tromperie du consommateur naif. On retrouve la même problématique dans la production de pommes bio par ex.
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