la fin octobre 2013, les expéditions chiliennes de vins se sont élevées à 7,43 millions hectolitres pour un chiffre d'affaires de 1,6 milliards de dollars (respectivement +29 % et +8 % par rapport aux dix premiers mois de 2012). Les données de Wines of Chile montrent ainsi que le prix moyen est en repli global de 16 %. Les expéditions de vins conditionnés représentent toujours la majorité des expéditions en volume (60 %) et surtout les trois quarts de la valeur exportée. Si le vrac affiche d'impressionnantes progressions sur la période (+87 % en volume, +46 % en valeur), les marchés approvisionnés sont peu valorisants.C'est notamment le cas de la Chine, où les vins chiliens prennent la place des vins espagnols et italiens rapporte l'Observatoire Espagnol des Marchés du Vin.
Si le marché américain reste dynamique (+9 % en volume et valeur), Wines of Chile juge que son dynamisme s'émousse. La question du positionnement des vins chiliens est ainsi posée, au niveau de l'ensemble du continent américain et pas seulement à l'échelle des Etats-Unis. Jusqu'à présent, les vins chiliens jouaient en effet à domicile dans les Amériques. Mais avec les campagnes commerciales agressives de l'Argentine (au Canada, en Colombie...) et de l'Espagne, la situation est plus délicate selon TodosVinos.
Le Chili reste bien dominant sur les marchés de la Colombie (quasiment la moitié de la consommation, l'Argentine comptant pour 22 % des volumes, l'Espagne 7 %, la France 6 %...) ou du Mexique (43 % des parts de marché, contre 20 % pour l'Argentine), mais son leadership s'effrite pour la plus grande inquiétude de ses opérateurs. Pour Carolyn O'Grady (Liquor Control Board of Ontario), il faut que le Chili mise sur la différenciation, en s'identifiant à des cépages atypiques (carménère) ou de nouveaux styles (sur syrah et pinot noir).
[Photo : Vignes de carignan dans la vallée de Maule ; Wine of Chile]