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Reconnaissance internationale de l'appellation Cognac : protection est mère de sureté
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Au-delà de la logique d'accès aux marchés, la volonté du BNIC est de s'enregistrer partout...
Reconnaissance internationale de l'appellation Cognac : protection est mère de sureté

Par Alexandre Abellan Le 10 décembre 2013
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Reconnaissance internationale de l'appellation Cognac : protection est mère de sureté
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râce à l'accord commercial européen passé avec le Pérou et la Colombie l'été 2012, le Bureau National de l'Interprofession de Cognac (BNIC) y a fait reconnaître son appellation*. Reconnaissant que ces deux pays d'Amérique Latine sont « des marchés mineurs pour les cognacs », Lionel Lalagüe précise que ces inscriptions ne s'insèrent pas dans une « logique d'accès aux marchés, mais dans une volonté plus globale de s'enregistrer partout, dès que le système juridique le permet ». Le responsable du service protection et accès aux marchés de l'appellation Cognac rappelle que la protection de l'Indication Géographique est « la première des priorités du BNIC », avec une vision juridique à moyen et long termes. Ce qui « ne veut pas dire que l'on vendra plus de cognacs, une fois l'appellation protégée. Il ne s'agit pas de prendre des parts de marché à une concurrence usurpatrice (les produits usurpant l'identité des cognacs n'étant généralement pas dans les mêmes gammes), mais de lui faire réviser sa communication. »

Dans les pays reconnaissant l'AOC Cognac, les cas d'usurpation d'identité sont majoritairement réglés sans avoir recours à la justice. « Plus de 90 % des dossiers sont résolus avant le contentieux, parce que la solidité de l'argumentaire juridique suffit et que la possible mise en place de délais d'écoulements de stocks permet d'assainir le marché progressivement » explique Lionel Lalagüe. Si le nombre de dossiers traités augmente chaque année (plus d'une centaine en 2102, le double de l'année précédente), « on ne peut pas assurer qu'il y ait plus d'usages usurpants que les années précédentes. Il y a en effet un suivi plus poussé des marchés de consommation, notamment aux Etats-Unis (où la dynamique des lancements et de créativité de nouveaux produits peut parfois engendrer des comportements borderline) et en Chine (marché où la copie est traditionnelle, pour ne pas dire culturelle). »

S'ils se réduisent progressivement, les pays considérant que "cognac" est un terme générique (caractérisant des distillats viniques ou non) ne sont pas négligeables, comme la Russie et nombre d'anciennes républiques soviétiques où le chemin de la reconnaissance semble encore long. En Amérique du Sud, l'Argentine et l'Uruguay ne protègent pas Cognac en français comme dans sa traduction espagnole, tandis qu'au Brésil c'est la traduction portugaise qui pose encore problème (depuis avril 2000, le Brésil a enregistré l'indication en français).

 

 

* : enregistrements effectifs depuis le 12 juillet 2012 au Pérou et le 12 août 2013 en Colombie. L''appellation Cognac était déjà protégée au Pérou depuis 2005, le pays sud-américain ayant adhéré aux arrangements de protection des appellations de Lisbonne.

 

 

[Photo : bouteille usurpant le terme Cognac (en français et en cyrillique) ; BNIC]

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