ors du dernier salon Sitévi, Jérôme Despey (président du conseil spécialisé vins de FranceAgriMer) était on ne peut plus clair sur le sujet : « il ne faut pas mettre à mal les outils coopératifs et privés de distillation, surtout si c'est pour les regretter après ». Et d'ajouter que « l'ensemble de la filière est unie pour garder le lien entre la production et les distilleries ». Malgré cette position unanime, le danger pesant sur les prestations viniques n'est pas encore écarté, la suppression de l'obligation d'apport en distillerie des moûts et marcs restant à l'étude (pour en savoir plus, cliquer ici).
Battant le fer tant qu'il est chaud, l'Union Nationale des Distilleries Vinicoles met en avant les résultats d'une étude de l’Institut Français de la Vigne et du Vin qui conclue que « les distilleries vinicoles sont les plus performantes pour recycler les marcs de raisin et les lies de vin aussi bien d’un point de vue économique qu’environnemental et technique ». Les Analyses de Cycle de Vie de l'IFV ont en effet trouvé que le coût pour le producteur des prestations viniques était nul, alors que pour les méthodes alternatives de traitement des sous-produits de la vinification les traitements coûtaient 20 euros par tonne pour la méthanisation, de 63 €/tonne pour le compostage et 70 € /tonne pour l’épandage.
A cette reconnaissance économique s'ajoute celle agro-environnementale. Vice-président de l’UNDV, Jean Mottet souligne que les « distilleries sont conçues pour recycler le maximum de matières. Elles fonctionnent sur un modèle d’économie circulaire : même l’eau que nous récupérons est réutilisée pour les circuits de refroidissement.» L'UNDV précise également que le système actuel de distillation permet le traitement intégral des sous-produits liquides de la vinification, contrairement aux méthodes alternatives.